1ere partie (21 minutes) :
2eme partie (14 minutes) :
"Hervé Morin s'y était engagé, il l'a fait. Le ministre français de la Défense a notamment déclassifié trois documents. Il s'agit de deux rapports du contrôle général des armées ainsi que du contrat Agosta et ses annexes. Ce rapport Agosta traite de la vente de trois sous-marins à propulsion classique au Pakistan en 1994...."
lien direct : http://www.rfi.fr/france/20100622-attentat-karachi-le-ministre-francais-defense-declassifie-nouveaux-documents
L'affaire la plus embarrassante concerne finalement le président de la République lui-même, avec l'attentat de Karachi : la justice explore la piste de rétrocommissions à des fins de financement politique. "Au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis, Nicolas Sarkozy serait mort !", s'avance Charles Bremner, "ce serait un énorme scandale qui resterait à la une de la presse pendant des semaines et des semaines. Le président Nixon a démissionné pour avoir fait espionner ses adversaires démocrates. Ce n'est rien à côté d'une affaire qui a indirectement provoqué la mort."
Et dans ces pays, Nicolas Sarkozy ne serait pas protégé par l'immunité présidentielle. "Le Chancelier allemand n'est pas au dessus des lois. Il pourrait par exemple être convoqué comme témoin", relève Gero Von Randow. "Si Barack Obama était mis en cause dans une affaire de financement occulte, ce serait extrêmement dangereux pour lui", souligne Ted Stanger. "Un procureur serait nommé, et si l'enquête établissait que les soupçons sont fondés, le président ferait face à une procédure d'impeachment."
lien direct : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20100617.OBS5721/affaires-la-presse-etrangere-juge-severement-nos-ministres.html
L'EXISTENCE DE RETRO-COMMISSIONS ILLICITES EST CONFIRMÉE SELON UN AVOCAT Nouvelobs.com
"... Un magistrat critiqué. Les familles de victimes de l'attentat de Karachi (Pakistan) ont par ailleurs critiqué vendredi Yves Jannier, le magistrat à la tête du pôle antiterroriste du tribunal de Paris, auquel elles reprochent de ne pas enquêter sur la piste d'un mobile financier à l'origine de l'attentat.
Premier vice-président du tribunal de grande instance de Paris en charge de l'instruction antiterroriste, Yves Jannier, qui a succédé à Jean-Louis Bruguière, est un des deux juges avec Marc Trévidic en charge de l'enquête sur l'attentat de Karachi, qui a causé la mort de 15 personnes dont 11 Français en mai 2002.
Or, il n'a pas participé à la réunion des parties civiles organisée vendredi matin par le juge Trévidic, en présence de la chef de la section antiterroriste du parquet de Paris, Anne Kostomaroff.
Trévidic dénonce le manque de moyens
"Le juge Trévidic nous a expliqué qu'Yves Jannier ne croyait pas à la thèse d'un mobile financier pour expliquer l'attentat et que par conséquent il avait décidé de ne pas travailler sur cette thèse", a déploré Magali Drouet, fille d'une des victimes de l'attentat.
"Il y a deux juges mais il y en a un dont on se demande ce qu'il fait là", a-t-elle ajouté, regrettant également l'absence du procureur de Paris, Jean-Claude Marin, alors que cet attentat "a laissé 11 veuves et 27 orphelins".
Le juge Trévidic, qui a réorienté son enquête vers un arrêt du versement de commissions sur un contrat de vente de sous-marins comme mobile de l'attentat, a par ailleurs "stigmatisé le fait qu'il était seul, qu'il manquait de moyens pour enquêter", selon un des avocats des parties civiles, Me Olivier Morice.
"Le juge a regretté l'absence de moyens donnés pour faire éclater la vérité et notamment un certain manque de coopération de la DCRI", la Direction centrale du renseignement intérieur, a ajouté l'avocat."
Mais un autre élément -jusqu’ici resté dans l’ombre- de ce rapport « Nautilus » décrit également l’étrange action souterraine de l’Arabie Saoudite.
[...]
C'est le point numéro 2 du rapport Nautilus daté du 14 octobre 2002, 5 mois après l'attentat de Karachi.
L'ancien membre de la DST, Claude Thévenet, qui rédige ce rapport pour le compte de la Direction des constructions navales fait clairement référence à une possible intervention financière d'un prince saoudien.
« Le prince saoudien Sultan bin Khaliffa a effectué un don (ou serait sur le point de la faire) », auprès des familles de victimes de l'attentat.
« Son but, écrit l'auteur du rapport, est d'amadouer la DCN dans le cadre de l'achat de frégates furtives dont il tiendrait absolument à doter son pays. »
Même si les familles ne toucheront finalement aucun argent saoudien, cette éventualité couchée noir sur blanc interpelle la fille d'une des victimes de l'attentat, Magali Drouet...
« Pourquoi aurait-il souhaité nous indemniser si l'Arabie Saoudite n'avait pas un rôle à jouer là-dedans ? Et pourquoi l'Etat français l'aurait empêché de le faire s'il n'y avait pas un intérêt français aussi de ce côté là ? Pourquoi un pays-tiers pourrait avoir envisagé de "faire taire" les familles à coup de million ? Cela nous a fait penser, à beaucoup de parties civiles, avec ce qui s'est passé avec l'attentat du DC 10 où les familles ont été indemnisées par l'Etat libyen. On s'est posé la question de savoir si Bin Khaliffa n'était pas quelque part, entre guillemet, notre Kadhafi. »
Deux mois après le contrat pakistanais, suivi de près par Riyad (selon le rapport Nautilus, c'est l'Arabie Saoudite qui aurait « subventionné l'essentiel du contrat pakistanais »), deux mois plus tard, était signé le contrat Sawari 2 : la vente par la France de frégates à l'Arabie Saoudite, contrat beaucoup plus important : 3 milliards d'euros, contre 840 millions d'euros dans le contrat pakistanais, avec les mêmes réseaux d'intermédiaires et les mêmes soupçons de rétro-commissions.
Interrogé par la justice le 14 mai 2009 sur cette possible intervention du prince Saoudien Sultan bin Khaliffa, l'ancien directeur financier de la branche internationale de la DCN, Gérard-Philippe Menayas, s'est borné à ce seul commentaire : « Il y avait une proximité entre l'Arabie Saoudite et le Pakistan ».
Une piste à creuser dans l'attentat de Karachi."
lien direct : http://sites.radiofrance.fr/franceinter/ev/fiche.php?ev_id=1352
Ces six familles avaient déjà déposé une plainte auprès du procureur de la République de Paris le 14 décembre pour les mêmes chefs, entraînant l'ouverture en février d'une enquête conduite par le parquet. "Puisque les conditions procédurales sont réunies, nous sollicitons l'ouverture d'une information judiciaire, afin que des magistrats indépendants du pouvoir exécutif soient désignés", a-t-il ajouté. Selon l'avocat, les parties civiles se tournent vers un juge d'instruction, car elles "soupçonnent le pouvoir exécutif au plus haut niveau de l'État de faire des pressions afin d'empêcher que ne puisse éclater la vérité, en ralentissant le cours de l'enquête préliminaire".
La loi oblige des plaignants à d'abord déposer une plainte auprès du parquet, placé sous l'autorité du ministère de la Justice. Ce n'est que trois mois après qu'ils peuvent déposer à nouveau plainte avec constitution de partie civile, entraînant quasi automatiquement l'ouverture d'une information judiciaire, confiée à un juge d'instruction...."
lien direct : http://www.lepoint.fr/monde/attentat-de-karachi-nouvelle-plainte-contre-le-club-politique-de-balladur-15-06-2010-466896_24.php
Le 5 mai, le magistrat instructeur Marc Trévidic avait notamment demandé que soit déclassifiée l'intégralité du contrat de vente des trois sous-marins Agosta 90B et des rapports du Contrôle général des armées (CGA) relatifs à ce contrat, selon des sources judiciaires.
[...]
Le juge souhaitait également que soient déclassifiés les documents relatifs à l'arrêt des commissions par la France en 1995 ainsi qu'une contre-lettre dans laquelle la Direction des constructions navales internationales (DCN-I) se serait engagée à ne pas vendre de sous-marins à l'Inde.
550 millions de commissions
Dans cette affaire, un premier groupe de négociateurs aurait touché une commission de 6,25 % sur le contrat. Un second groupe d’intermédiaires aurait exigé 4 % de commissions. Au total, 550 millions de francs auraient dû « arroser » les intermédiaires. Seulement, toutes les commissions n’ont pas été versées. Dès 1995, Jacques Chirac, alors président de la République, annule le versement de 4 %.
Cette décision présidentielle pourrait être la cause réelle de l’attentat du 8 mai 2002 : des intermédiaires en colère auraient décidé de faire payer cher à la France son manquement à la parole donnée. On retrouve cette piste dans le rapport parlementaire. Ce document revient aussi sur la raison du veto de l’Élysée : la présidence de la République aurait voulu tarir une source de financement de la campagne électorale d’Édouard Balladur. Une partie des commissions aurait regagné la France à ces fins. L’ancien Premier ministre dément avec vigueur ces assertions, tout comme son directeur de campagne d’alors : Nicolas Sarkozy.
Cette partie sombre de l’affaire de Karachi est étayée par des rapports de la police luxembourgeoise et des articles de la presse française.
Les juges français, quant à eux, continuent à demander la levée du secret défense qui entoure des documents indispensables à leur enquête. Ils connaîtront la réponse du ministère de la Défense ces jours-ci. Les demandes précédentes avaient été rejetées, ce qui n’a pas peu contribué à rendre ce dossier hautement explosif."
lien direct : http://www.lalsace.fr/fr/article/3318016/Sous-marins-pots-de-vin-et-urnes-a-l-origine-du-carnage-de-Karachi.html
Après son élection en 1995, Jacques Chirac avait ordonné l'arrêt des versements de commissions sur plusieurs marchés d'armement, parce qu'il soupçonnait l'existence d'un circuit de financement occulte au profit de son ancien rival, Édouard Balladur.
[...]
Léotard minimise son rôle
Au député Cazeneuve, qui lui demandait s'il pouvait citer les noms des intermédiaires mandatés par la Direction des constructions navales (DCN) pour négocier le contrat pakistanais, M. Léotard a répondu qu'il se souvenait "seulement de M. Takieddine". Sur ce point, il contredit donc nettement les affirmations de ce dernier, qui a assuré à la justice et dans la presse n'avoir "rien eu à voir" avec la vente des sous-marins et a démenti avoir touché la moindre commission sur ce marché.
Les intermédiaires "étaient recommandés par le gouvernement pakistanais, mais faisaient l'objet de vérifications par les services de renseignements français, qui attestaient de leur fiabilité", a en outre indiqué François Léotard, en réponse aux affirmations concordantes des dirigeants de la DCN recueillies par le juge Trevidic - chargé de l'enquête sur l'attentat -, selon lesquelles M. Takieddine avait été "imposé" dans le montage financier du contrat pakistanais par "le cabinet du ministre de la Défense".
L'ancien ministre a toutefois minimisé sa connaissance du dossier, assurant que "c'étaient principalement les membres de [son] cabinet qui recevaient les négociateurs" et citant à ce propos ses directeurs de cabinet (civil et militaire) d'alors, son conseiller spécial Renaud Donnedieu de Vabres et... l'actuel ministre de la Défense Hervé Morin, qui n'était pourtant qu'un simple collaborateur." lien direct : http://www.lepoint.fr/actualites-politique/2010-06-08/info-lepoint-fr-karachi-leotard-croit-a-une-vengeance-liee-aux-commissions/917/0/464301
Une position pas très populaire à l'UMP où l'on y voit surtout une opération de destabilisation du président: "Ca ressemble à une affaire Clearstream bis, évoque Axel Poniatowski (député UMP) sur RMC. Il faudrait savoir qui est derrière tout ça."
Lionnel Luca dénonce une manipulation, sur RTL. "Tout le monde a intérêt à destabiliser le président pour qu'il arrive en miettes au moment de la présidentielle."..."
lien direct : http://www.lepost.fr/article/2010/06/03/2097894_harlem-desir-et-l-affaire-karachi-le-secret-defense-doit-etre-leve.html
Quelles peuvent être les conséquences? De son côté, le juge Marc Trévidic enquête sur les causes de l’attentat. Le magistrat privilégie l’hypothèse d’un arrêt du versement des commissions qui aurait pu provoquer une mesure de rétorsion des Pakistanais, et la mort des onze salariés français de la DCN en 2002. Mais hier, il n’avait pas encore obtenu officiellement une copie de la synthèse. Pour Me Olivier Morice, avocat de six familles de victimes, ce rapport de police « montre que Nicolas Sarkozy est au cœur de la corruption et qu’il a menti à ces familles ». « Mais c’est bien la première fois qu’on donne du crédit au Luxembourg en matière de lutte contre la corruption, ironise Me Olivier Pardo, l’avocat de Ziad Takieddine, un intermédiaire supposé. Dans cette synthèse, il n’y a que des on croit que, il semblerait que…, bref absolument aucune preuve. » De fait, les enquêteurs luxembourgeois reconnaissent que les documents saisis sont « entièrement vides de noms » et félicitent l’auteur de ce montage financier pour « son travail méticuleux, en avance sur son temps »."
lien direct : http://www.leparisien.fr/faits-divers/karachi-sarkozy-mis-en-cause-par-la-police-luxembourgeoise-03-06-2010-948413.php
La réponse ne figure pas dans le rapport du Grand Duché. Au contraire, les policiers luxembourgeois soulignent avec une pointe d'ironie la sophistication du dispositif financier et concluent qu'« il n'existe aucune preuve concrète de corruption ».
Mais cette analyse réaffirme aussi que Nicolas Sarkozy, ministre du Budget de 1993 à 1995, puis ministre de l'Intérieur à partir de 2002, a été informé de près des activités d'Heine. Les enquêteurs mentionnent un détail troublant, celui d'un courrier de deux administrateurs de Heine :
« […] adressé à M. Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, le 29 novembre 2006 où on lui demande des instructions par rapport à la démarche à suivre concernant le risque de liquidation judiciaire de la société Heine. »
Quel lien existe-t-il précisément entre Nicolas Sarkozy et Heine en pleine campagne présidentielle pour l'élection de 2007 ? Jusqu'à maintenant, le chef de l'Etat a choisi d'éluder le sujet. Une position d'équilibriste de plus en plus difficile à tenir. Autant que les dénégations de l'ancien Premier ministre Edouard Balladur." lien direct : http://www.rue89.com/2010/06/02/karachi-sarkozy-et-balladur-directement-impliques-153300
KARACHI, UN RAPPORT MENTIONNE SARKOZY France-infos
"...Selon les policiers du Grand-Duché, "une partie des fonds qui sont passés par le Luxembourg reviennent en France pour le financement de campagnes politiques françaises". Cet argent a pu par la suite, financer la campagne présidentielle d’Edouard Balladur, candidat que soutenait Nicolas Sarkozy face à Jacques Chirac en 1995. Prudents, les policiers ajoutent cependant qu’il "n’existe aucune preuve concrète de corruption".
Avec une interview audio de Maitre Morice, avocat des familles solicitant la démission de Nicolas Sarkozy. lien direct : http://www.france-info.com/france-politique-2010-06-02-affaire-karachi-un-rapport-de-police-mentionne-nicolas-sarkozy-449631-9-10.html