jeudi 27 mai 2010

[Revue de presse] - [54] - [20-27 mai 2010]

SI VOUS NE COMPRENEZ RIEN A L'AFFAIRE KARACHI
Nouvelobs.com // Anne-Sophie Hojlo
"Dates, personnaes clefs, étapes de l'enquête... Contrat Agosta, rétro-commissions, rapport Nautilus, Sawari II : Nouvelobs.com vous donne les clés pour comprendre l'"affaire Karachi".
lien direct : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20100520.OBS4253/si-vous-ne-comprenez-rien-a-l-affaire-karachi.html


ATTENTAT DE KARACHI : "IL SERAIT SOUHAITABLE QUE NICOLAS SARKOZY SOIT ENTENDU SUR CETTE AFFAIRE"
L'express.fr // chat des internautes avec Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme
"...Badoumba: Selon vous, quel rôle a joué Nicolas Sarkozy dans ce dossier?

Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme: Nicolas Sarkozy a joué un rôle à la fois institutionnel et personnel. On le sait peu mais le ministre du Budget est, en France, un personnage clé des ventes d'armes, qui est au courant de tout, y compris des commissions. Dans le cadre du contrat Agosta, qui était un contrat aberrant politiquement et économiquement, Nicolas Sarkozy a d'abord validé son plan de financement absurde.

Ensuite, nous avons découvert un document saisi à la DCN qui montre que M. Sarkozy a supervisé, puis validé, depuis Bercy, la création d'une société offshore au Luxembourg, du nom de Heine, par laquelle ont transité en 1994 des commissions suspectes versées à des intermédiaires imposés à la dernière minute dans le contrat Agosta par le gouvernement Balladur.

Le livre raconte également l'extrême proximité de l'un de ces intermédiaires - le fameux Ziad Takieddine - avec Nicolas Sarkozy et son premier cercle. Enfin, nous produisons des documents nouveaux qui indiquent que Nicolas Sarkozy serait intervenu, six mois avant son élection à l'Elysée, pour que cette affaire ne soit pas rendue publique..."

lien direct : http://www.lexpress.fr/actualite/politique/attentat-de-karachi-il-serait-souhaitable-que-nicolas-sarkozy-s-explique-sur-cette-affaire_893714.html


SUR LA SCENE DU CRIME A KARACHI"
L'express.fr /Jean-Marie Pontaut, Pascal Ceaux
"...Jean-Louis Bruguière n'est pas le seul magistrat à croire à la piste du terrorisme islamiste dans cette affaire. Michel Debacq, ancien chef de la section antiterroriste du parquet de Paris, partage ce point de vue. Son avis a d'autant plus de poids qu'il s'était rendu sur place deux jours après l'attentat du 8 mai 2002. "En raison de la gravité des faits, nous voulions procéder comme s'ils avaient eu lieu en France, explique-t-il pour la première fois. J'ai donc emmené les meilleurs spécialistes, afin de collecter le plus d'éléments possible sur la scène de crime."..."

lien direct : http://www.lexpress.fr/actualite/monde/sur-la-scene-du-crime-a-karachi_893020.html


ATTENTAT DE KARACHI : UN CONTRAT PEUT EN CACHER UN AUTRE
Paris Match // Francis Labrouillèr
"...L’affaire se corse début 1996 quand Jacques Chirac, nouvellement installé à l’Elysée, décide de tirer un trait sur les commissions occultes des contrats ­Sawari 2 et Agosta. Ali Bin Mussallam est la victime numéro 1 de ce grand ménage. D’une part en raison des sommes en jeu, bien plus importantes dans Sawari 2 que dans Agosta. Ensuite parce que le Saoudien n’avait alors reçu qu’une partie de ses « frais commerciaux ». Tandis que Mercor Finance, la ­société panaméenne des intermédiaires du contrat pakistanais, avait déjà encaissé 85 % des commissions prévues. L’attentat de Karachi, le 8 mai 2002 – trois jours après la réélection de Jacques Chirac –, pourrait-il avoir été commandité par certains de ces intermédiaires, mécontents de ne pas avoir touché leurs commissions ? « L’hypothèse est plausible tant le monde très discret de l’intermédiation commerciale est parfois dur », ­estime Bernard Cazeneuve, rapporteur de la mission parlementaire sans toutefois prendre parti...." lien direct : http://www.parismatch.com/Actu-Match/Monde/Actu/Attentat-de-Karachi.-Un-contrat-peut-en-cacher-un-autre-188582/


ATTENTAT DE KARACHI : DE VILLEPIN EVOQUE DES SOUPCONS DE RETROCOMMISSIONS
AFP
"...Dominique de Villepin a expliqué jeudi, à propos du dossier de l'attentat de Karachi, que Jacques Chirac avait suspendu en 1995 le versement de commissions sur certains contrats en raison de "suspicions de rétrocommissions" même s'il n'y avait "pas de preuves matérielles"

"Il y avait des suspicions sur un certain nombre de contrats et sur un certain nombre de commissions, suspicions de rétrocommissions, d'opérations illicites", a expliqué sur France Inter l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac.

"La décision du président de la République est une décision de principe, pas dans ce contrat spécifique pakistanais mais d'une manière générale dans l'ensemble des contrats, de ne pas accepter des versements qui puissent être suspects. Il y avait une volonté de moralisation", a fait valoir celui qui était alors secrétaire général de l'Elysée, en rejetant toute motivation politicienne.

"Il ne s'agit à aucun moment de rivalité politique, de règlement de comptes", a-t-il affirmé." lien direct : http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hkQxRP07Nt4BpL7jANpeaRPBkeoA


mercredi 19 mai 2010

[Revue de presse] - [53] - [19 mai 2010]

"Hier mardi, Mediapart se félicitait du rejet en justice d'une plainte de Ziad Takieddine, visant à faire retarder la parution du livre «Le contrat, Karachi, l'affaire que Sarkozy voudrait oublier» écrit par deux collaborateurs du site d'information.

L'un des enseignements que tire Mediapart de cet épisode, c'est que Ziad Takieddine est proche de Nicolas Sarkozy, en dépit de ses dénégations, ainsi que le laissent supposer son entêtement et celui de ses défenseurs à vouloir faire du Karachigate une manipulation chiraco-villepiniste.

Pressé sans doute d'allumer un contre-feu par cet échec cuisant, paraît aujourd'hui sur le site du Nouvel-Obs un entretien dans lequel Ziad Tadieddine revient sur l'hypothèse que l'attentat de Karachi serait une conséquence de la guerre Chirac contre Balladur… Ziad Tadieddine y déclare avoir déposé plainte contre ceux qui le «diffament» et plus particulièrement Dominique de Villepin «qui, à travers les propos reproduits dans l'Express, lance contre moi des accusations mensongères»…"


[INTERVIEW] J'ACCUSE LES CHIRACQUIENS ET DOMINIQUE DE VILLEPIN
Nouvelobs.com
"Nouvelobs.com publie des extrait de la longue interview de Ziad Takieddine à retrouver dans le Nouvel Observateur en kiosques ce jeudi.

[...]

"Z. Takieddine :
- Le contrat Sawari II avait démarré bien avant moi mais restait dans les tiroirs en raison de l’état des relations entre les deux pays […] Je n’imagine pas alors la férocité de la bataille politique en France, les coups tordus qui se préparent. […] Après la défaite d’Edouard Balladur, en 1995, je suis contacté, en mars 1996, par le nouveau ministre de la Défense de Jacques Chirac, Charles Millon, qui me sollicite pour poursuivre mon travail "diplomatique". Le 6 juillet 1996, Jacques Chirac vient en visite officielle en Arabie Saoudite. Et là, il provoque un stupéfiant incident diplomatique. Fait exceptionnel, il exhibe devant le prince Abdallah, alors prince héritier, un contrat "secret-défense", de gouvernement à gouvernement, pour la vente de frégates, le contrat Sawari II, entre la Sofresa et une certaine société Estar. Le président français accuse carrément son hôte d’avoir participé, à travers cette dernière, au financement de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur ! Du jamais-vu. Les Saoudiens se sont sentis humiliés par ce geste..."
lien direct : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20100519.OBS4182/interview-j-accuse-les-chiraquiens-et-dominique-de-villepin.html


KARACHI : LE JUGE BRUGUIERE ET LA PISTE ISLAMISTE
LeFigaro.fr
L'attentat de Karachi de 2002, qui tua 11 Français, est une opération montée par "des organisations affiliées à Al-Qaïda", affirme l'ancien juge d'instruction chargé de l'enquête, Jean-Louis Bruguière aujourd'hui dans un entretien à l'Express. "Il s'agit en fait de terroristes appartenant au deuxième cercle de la nébuleuse d'Oussama ben Laden", dit-il.

"..."La clé est au Pakistan et non à Paris dans un lien qui n'est pas établi entre l'attentat visant les Français et les commissions du contrat Agosta. L'avocat des parties civiles donne de faux espoirs aux familles", a ajouté Jean-Louis Bruguière."

lien direct : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/05/19/97001-20100519FILWWW00453-karachi-bruguiere-et-la-piste-islamiste.php

mardi 18 mai 2010

[Revue de presse] - [52] - [18 mai 2010] - [Le livre va paraitre]

ATTENTAT DE KARACHI : LA JUSTICE REFUSE LE REPORT DE LA PARUTION D'UN LIVRE
Nouveobs.com
"Ziad Takieddine, présenté comme un intermédiaire dans des contrats de vente d'armes, a été débouté de sa demande de report de la parution d'une enquête de deux journalistes sur l'attentat de Karachi en 2002, mardi 18 mai, devant le tribunal de grande instance (TGI) de Paris.

L'homme d'affaires assignait en référé les deux journalistes de Médiapart Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme, pour obtenir le report de trois mois de la parution, prévue mercredi, de leur enquête "Le contrat, Karachi, l'affaire que Sarkozy voudrait oublier", éditée chez Stock. (Lire l'interview de Fabrice Arfi)

Ziad Takieddine reprochait à l'enquête des deux journalistes de reprendre une "thèse diffamatoire" le présentant comme un intermédiaire imposé par le cabinet de l'ancien ministre de la Défense, François Léotard, peu de temps avant la conclusion de la vente de sous-marins Agosta en 1994....."

lien direct : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20100518.OBS4121/attentat-de-karachi-la-justice-refuse-le-report-de-la-parution-d-un-livre.html


ZIAD TAKIEDDINE DÉBOUTÉ, LE LIVRE "LE CONTRAT" POURRA ÊTRE PUBLIE
Mediapart (article payant)
"Le tribunal de Paris a rejeté, mardi 18 mai, la demande de Ziad Takieddine (photo), protagoniste de l'affaire de Karachi, qui souhaitait empêcher la publication du livre Le Contrat. L'ouvrage sera donc bien en librairie dès mercredi 19 mai. ..."
lien direct : http://www.mediapart.fr/journal/france/170510/devant-le-tribunal-largumentaire-tres-elyseen-de-ziad-takieddine


LE SPARADRAP SALE DE KARACHI
Rue Affre
"...Certes, ce genre de grenouillage liquide par 3000 mètres de fond n’est pas simple à prouver. Il est rare qu’on conserve les factures. Mais sait-on jamais, on a vu des cadavres immergés remonter à la surface.

Que voilà un sparadrap bien collant, bien gluant, bien sale, aux doigts du type qui « nous mentira pas - nous trahira pas » et qu’on sait bien que c’est pas son genre."
lien direct : http://rue-affre.20minutes-blogs.fr/archive/2010/05/16/le-sparadrap-sale-de-karachi1.html

lundi 17 mai 2010

[Revue de presse] - [51] - [17 mai 2010]

FABRICE ARFI : UNE AFFAIRE D'INTIMIDATION
Metro
"Co-auteur d'une enquête sur l'affaire de l'attentat de Karachi, [Le contrat ed.Stock] le journaliste Fabrice Arfi réagit à la plainte dont son livre fait l'objet.

Comment analysez-vous cette assignation en référé par Ziad Takieddine ?
Lors de notre enquête avec Fabrice Lhomme, nous savions qu'avec un tel livre, touchant un sujet aussi sensible avec son lot de révélations, nous nous exposions à des pressions. Mais nous sommes assez stupéfaits que Ziad Takieddine, qui apparaît incontestablement comme l'intermédiaire du gouvernement Balladur dans la vente de ces sous-marins, cherche à censurer notre livre. D'autant qu'il use d'arguments pour le moins farfelus, en assurant qu'il n'a pas joué le rôle d'intermédiaire. Hors tout les témoignages recueillis prouvent le contraire. La mission parlementaire, elle même, lui a répondu qu'il s'agissait d'un "mensonge grossier".

Quels sont les passages du livre incriminés ?

Difficile à dire...Ses avocats ont eu eux-mêmes du mal à identifier les passages en question. Si ce n'est que notre enquête démontre son extrême proximité avec les Balladuriens d'hier, et les Sarkozystes d'aujourd'hui , le chef de l'Etat y compris. Il s'est vanté devant nous de cette proximité.

Peut-on imaginer qu'il y est d'autres personnes derrière la plainte qui vous vise ?
Nous le craignons. Derrière cette manœuvre d'intimidation de Takieddine, il y a autre chose... Je ne peux que renvoyer au sous titre de notre livre : "L'affaire que Sarkozy voudrait oublier"."
lien direct : http://www.metrofrance.com/info/fabrice-arfi-une-affaire-d-intimidation/pjeq!3Up05evANMx2m2gyYg9w/


L'ENQUETE SUR L'ATTENTAT DE KARACHI PARAITRA T-ELLE ?
RMC, Jean-Jacques Bourdin
Interview de Fabrice Lhomme et Fabrice Arfi, co-auteurs du contrat
lien direct : http://www.rmc.fr/blogs/bourdinandco.php?post/2010/05/17/karachi


ATTENTAT DE KARACHI ; LA JUSTICE STATUERA MARDI SUR L'INTERDICTION D'UN LIVRE
nouvelobs.com
Le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris se prononcera mardi à 10h sur le report de publication d'un livre à paraître mercredi, "Le contrat - Karachi, l'affaire que Sarkozy voudrait oublier", demandé par Ziad Takieddine, présenté comme l'un des intermédiaires de la vente en 1994 de trois sous-marins par la France au Pakistan.

Les avocats de M. Takieddine, Mes Isabelle Thomas-Werner et Olivier Pardo, ont demandé le report de la publication de cet ouvrage dans l'attente que le parquet de Paris se prononce sur les plaintes qu'ils ont déposées pour faux témoignage contre différentes personnes présentant leur client comme l'un des intermédiaires du contrat. Ce que ce dernier dément.

Les avocats, qui n'ont pas lu l'ouvrage mais seulement les bonnes feuilles publiées dans "L'Express", considèrent que la thèse des deux journalistes de Mediapart, Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme, procède d'un "montage" qui associe leur client à l'attentat commis le 8 mai 2002 contre des membres de la Direction des constructions navales (DCN) à Karachi.

[...]

La défense des journalistes et de l'éditeur, Stock, a estimé que les poursuites étaient entachées de nullité. Elle a rappelé que le rapport de la mission parlementaire, rendu public le 10 mai, relevait que les déclarations de M. Takieddine se disant étranger à ce contrat constituaient "un mensonge grossier à l'égard de la mission d'information, si l'on en croit les témoignages qui le citent comme un protagoniste de la négociation". AP
lien direct : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20100517.FAP1717/attentat-de-karachi-la-justice-statue-mardi-sur-une-demande-de-report-d-un-livre.html


vendredi 14 mai 2010

[Revue de presse] - [50] - [14 mai 2010] - [rapport et préssions]

1. LE RAPPORT.

KARACHI : LA REMISE DU RAPPORT PARLEMENTAIRE
France 24
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lien direct : http://www.2424actu.fr/actualite-sociale/la-mission-sur-l-attentat-de-karachi-entravee-par-le-gouvernement-selon-son-rapporteur-841680


2. LES SUITES DU RAPPORT...

KARACHI : "ABSENCE TOTAL DE COOPÉRATION DU GOUVERNEMENT"
Rue 89, David Servenay
"Pas facile, en France, d'enquêter sur des affaires qui sont (peut-être) liées à de gros contrats d'armement. Peuvent en témoigner les députés de la mission d'information sur « les circonstances entourant l'attentat du 8 mai 2002 à Karachi » qui ont essayé d'en savoir plus sur les raisons de l'attentat ayant fait quatorze morts, dont onze Français de la DCN ou de ses sous-traitants.

Deux pistes sont jugées sérieuses : l'attentat islamiste (la France ayant participé à la guerre contre l'Afghanistan) et des représailles après l'arrêt, par la France, du versement de commissions occultes sur la vente d'un sous-marin au Pakistan.

Le rapporteur, Bernard Cazeneuve, n'a fait pas dans la dentelle en présentant ses conclusions mercredi à l'Assemblée nationale :

« Cette mission a été entravée par une absence totale de coopération de l'exécutif et du gouvernement. » (Voir la vidéo)

La mission a ainsi demandé en vain au ministère de la Défense trois documents :

Le contrat signé le 21 septembre 1994 entre la Direction des chantiers navals (DCN) et le Pakistan pour la vente de trois sous-marins de type Agosta 90B.

Le rapport d'un inspecteur des finances sur le montage financier de l'opération.

Le rapport d'un contrôleur général des armées sur l'exécution du contrat.

Mercredi après-midi, le ministre de la Défense s'est empressé de réclamer la déclassification du contrat, ainsi que d'autres documents soudainement réapparus.

« M. Morin est un magicien du secret défense », a immédiatement commenté l'avocat des familles des victimes, maître Olivier Morice..."

lien direct : http://www.rue89.com/2010/05/13/karachi-absence-totale-de-cooperation-du-gouvernement-151197


3. LES PRESSIONS.

RAPPORT SUR LE KARACHIGATE : LAGARDE FAIT DE L'ANTI-JEU
Pierre-Alain,Lepost
"...Ce jeudi, le site d'informations Mediapart a diffusé un courrier écrit de la ministre des Finances Christine Lagarde (article payant) obstruant le travail de la mission parlementaire.

Les députés souhaitaient auditionner des hauts fonctionnaires ayant travaillé sur les ventes de sous-marins au Pakistan dans les années 90.

[...]

Mais les députés n'ont pas pu y voir plus clair. Dans la lettre dévoilée par Mediapart, Christine Lagarde s'est opposée à l'audition des fonctionnaires concernés ses ventes d'armes. "Il ne m'est pas possible de donner une suite favorable" à la requête des députés, écrit-elle.

Elle oppose le fait qu'une enquête judiciaire est en cours et que ses contrats sont protégés par le secret défense. Mediapart réfute ses arguments du fait que plusieurs autres hauts fonctionnaires du ministère de la Défense ont été entendus sur le sujet..."
lien direct : http://www.lepost.fr/article/2010/05/13/2072277_karachigate-christine-lagarde-aurait-elle-fait-obstruction-a-la-mission-parlementaire.html


LES AUTEURS DU LIVRE SUR L'ATTENTAT DE KARACHI ATTAQUES EN JUSTICE
Pascal Ceaux, L'express
"...L'homme d'affaires libanais Ziad Takieddine attaque en justice les éditions Stock et les auteurs du livre Le Contrat, dont la publication est actuellement programmée pour le 19 mai. Cet ouvrage des deux journalistes de Mediapart Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme revient sur l'attentat de Karachi (15 morts, dont 11 Français, en 2002) et sur les circonstances de la signature de deux contrats d'armement à destination du Pakistan (Agosta, trois sous-marin) et de l'Arabie saoudite (Sawari II, des frégates)..."

Lien direct : http://www.lexpress.fr/actualite/politique/les-auteurs-du-livre-sur-l-attentat-de-karachi-attaques-en-justice_891506.html


KARACHI : ZIAD, MEDIAPART ET NOUS
Backchich, Xavier Monnier
"...Dernier remous provoqué, la menace d’interdiction du livre le Contrat, de Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme, journalistes à Mediapart, qui retrace la vie du fameux contrat Agosta de vente des sous marins de la Direction des Chantiers Navals (DCN) au Pakistan.

Une plainte de Ziad Takkiedine, intermédiaire bien connu des amateurs de Bakchich, a suffi à défriser la légendaire moustache d’Edwy Plenel, qui dénonce, dans un édito comme lui seul sait les mitonner, une "offensive judiciaire" contre le bouquin de ses protégés, évidemment téléguidée par l’Elysée…

Passé de l’ombre à la lumière depuis plusieurs années, et franchement frappé d’un coup de soleil dans l’opus des confrères, l’ami Ziad a saisi la justice. Et demande tout bonnement, "le report de la publication pour une durée minimale de trois mois, la suppression des passages qui le concernent et l’insertion d’un avertissement en forme de démenti catégorique, sans compter 20.000 euros de dommages et intérêts." Référé lundi 17 mai, pour une sortie prévue en librairie le surlendemain.

Peu en accord avec l’argumentaire déployé par Médiapart sur ce dossier, et faisant franchement preuve de mauvais esprit à l’occasion, Bakchich n’en est pas pour autant méchant camarade.

Ziad Takkiedine ose traîner nos confrères en justice, arguant qu’il n’a rien à voir avec le contrat Agosta…Petit cachottier !

A l’été 1994, l’intermédiaire franco-libanais a signé un contrat en bonne et due forme, via sa société Mercosur, avec la DCNI, chargé de la vente des sous-marins au Pakistan. Une feuille de papier fort rémunératrice. Sont inscrits noir sur blanc les honoraires auquel le bonhomme aura droit si la vente à lieu… 4% du montant du deal soit près de 33 millions d’euros. Document dévoilé par Bakchich dès le 26 juin 2008...."

lien direct : http://www.bakchich.info/Karachi-Ziad-Mediapart-et-nous,10793.html


LES MAINS SALES
Rimbus
"La République est propre. C'est ce qu'on voudrait croire, on aimerait adhérer aux discours de moralité des hommes politiques et à leurs mains propres.

Hélas, l'actualité nous rappelle, pour qui aime à chercher un peu plus loin, que l'Etat ne dédaigne pas de recourir à des "mains sales" pour faciliter ses affaires.

Et une de ses grandes affaires, c'est la vente d'armes. C'est en tout cas ce qui agite la presse, qui s'intéresse à l'affaire de l'attentat de Karachi. On y voit apparaître un personnage singulier, un Libanais d'origine Druze, Ziad Takieddine. Une de ces figures énigmatiques qui graviterait dans le premier cercle du pouvoir, sans autre légitimité que leur entregent et leur ambition, selon les affirmations de la presse. M. Takieddine réfute ces implications et dépose plainte..."

lien direct : http://rimbusblog.blogspot.com/2010/05/les-mains-sales.html


SARKOZY, CANDIDAT EN 2012, AVEC OU SANS KARACHIGATE
Juan, Sarkofrance
"...Comment bloquer une enquête gênante ?

L'un des députés, socialiste, membre de la commission d'enquête parlementaire sur l'attente de Karachi en mai 2002 qui coûta la vie à 1' personnes dont 11 ingénieurs français, n'a pas apprécié de voir ses travaux entravés par le gouvernement. Nicolas Sarkozy craint-il quelque chose ? Le Monarque est parvenu jusqu'à présent à éviter les affaires gênantes. Et il n'est pas question que le Karachigate soit un obstacle à cette stratégie électorale pour 2012. Concernant l'enquête des députés, la liste des petites tracasseries gouvernementales est édifiante.«Il est vrai que les parlementaires toutes tendances confondues ont fait part de leurs difficultés à obtenir des informations» a reconnu un député UMP.

1. Aucun ministère n'a fourni de documents relatifs au contrat de vente des sous-marins français au Pakistan au motif qu'une enquête judiciaire est en cours.

2. Le Quai d'Orsay de Bernard Kouchner a transmis «une revue de presse nationale et internationale» d'articles sur les attentats et le contexte de la période...

3. Le ministère des finances a transmis une note relative à la légalité (à l'époque) des commissions aux intermédiaires, mais rien sur les motivations de ces troublantes commissions de 1994-1995.

4. Le ministère de la défense a affirmé que «deux rapports du contrôle général des armées, le contrat Agosta et ses annexes» avaient été transmis à la commission de déclassification du secret-défense le ... 12 mai 2010.

En octobre dernier, soit près de 4 mois après les déclarations d'Hervé Morin, ministre de la Défense, le juge Trévidic, en charge de l'enquête, avait obtenu 40 notes de la DGSE déclassifiées du secret défense.

Tout est possible et nécessaire pour protéger un président en campagne."

lien direct : http://sarkofrance.blogspot.com/2010/05/sarkozy-candidat-en-2012-avec-ou-sans.html


LE PEARLTREE DU KARACHIGATE :


jeudi 13 mai 2010

[Revue de presse] - [49] - [12 mai 2010] - [Remise du rapport et réactions]

ATTENTAT DE KARACHI, LA VÉRITÉ AU NOM DES PÈRES
20minutes.fr, Vincent Vantighem
"Elles savent pertinemment qu'elles n'y apprendront rien. Mais Julie Leclerc et Magali Drouet assisteront, ce mercredi matin à Paris, à la publication du rapport de la mission parlementaire sur l'attentat de Karachi (lire ci-contre). « On ne va pas laisser tomber, explique la première de sa voix douce. Et c'est une occasion de le montrer. » « C'est important de prouver notre détermination », souligne la seconde.
[...]
L'affaire est complexe. Le dossier volumineux. L'été dernier, Magali Drouet a passé ses congés à le compulser. «Mais début juin, je prendrai des vraies vacances, dit-elle le regard perdu. Ce sera juste avant mon audition par le juge d'instruction…» Comme si elle devait se justifier de penser à autre chose que Karachi. C'est vrai: le jour, elle travaille à la DCNS. Dans l'entreprise où son père était engagé, elle contrôle les comptes des gros contrats. Le soir, elle se plonge dans les tomes de procédure qu'elle a ramenés de Paris. «C'est pour pouvoir tourner la page. Je n'aurais rien fait si je ne pensais qu'à ma vie perso…»

Sous ses taches de rousseur, Julie Leclerc, 29 ans, confie à peine que, de son côté, sa vie privée a repris peu à peu le dessus. «On a mûri. On a grandi, souffle-t-elle. J'ai appris à être moins pressée aussi. A ne plus attendre de réponses pour le lendemain.» En face d'elle, Magali sourit. «De toute façon, on n'a pas le choix : ce n'est plus imaginable qu'on s'arrête maintenant.»


KARACHI : LE LIEN ENTRE L'ARRET DES COMMISSIONS ET L'ATTENTAT NE PEUT PAS ETRE ECARTE
nouvelobs.com
"Le lien entre l'arrêt de versement de certains FCE [commissions, NDLR] et l'attentat ne peut être écarté", selon le rapport parlementaire qui note que la piste islamiste est également "plausible". Selon un rapport interne à la DCN, l'interruption du versement des commissions par Jacques Chirac a été décidé en raison de soupçons de rétrocommissions qui auraient pu servir à financer la campagne électorale d'Edouard Balladur. "L'absence de preuve ne signifie pas que de telles rétrocommissions aient été absentes du contrat mais rien pour l'heure ne permet d'étayer cette thèse", selon le rapport parlementaire."
lien direct : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20100512.OBS3835/karachi-le-lien-entre-l-arret-des-commissions-et-l-attentat-ne-peut-etre-ecarte.html


ATTENTAT DE KARACHI, NOUS N'AVONS PAS EU ACCÈS AUX DOCUMENTS
L'expresss.fr, Pascal Ceaux
"Rapporteur de la mission sur cet attentat qui a tué 15 personnes en 2002, le député PS Bernard Cazeneuve dénonce l'obstruction de la majorité et du gouvernement.

Question : De quels documents avez-vous pu disposer?

Réponse : Nous avons essuyé un refus catégorique du gouvernement de transmettre les documents. C'est une véritable entrave au travail du Parlement. On en arrive donc à cette situation grave où ni nous ni le juge d'instruction n'avons pu y avoir accès. Lors de la mission sur le Rwanda, 15 000 pages de documents déclassifiés m'avaient été remises. Cette fois-ci, je n'en compte que quelques-unes, de surcroît sans intérêt réel! Alors qu'entre-temps les pouvoirs du Parlement ont été renforcés par la réforme constitutionnelle. Mon objectif n'était pourtant pas de mettre en cause tel ou tel, mais seulement d'aider à l'avènement de la vérité par respect des familles des victimes."

Interview de Bernard Cazeneuve à l'édition de 13 heures de FRANCE2, le 12 mai 2010 (PS) enregistrement par larageauventre


ATTENTAT DE KARACHI, LA COMMISSION 'EXCLUT PAS LES RETROCOMMISSIONS FranceInfo
"Interviews audios de Bernard Cazeneuve, Magali Drouet (présente dans les tribunes), réponses d'Hervé Morin et Michèle Alliot-Marie"

lien direct : http://www.france-info.com/france-politique-2010-05-12-attentat-de-karachi-la-commission-n-exclut-pas-les-retrocommissions-441076-9-10.html


KARACHIGATE : RAIDISSEMENT DE L'EXECUTIF Peuples.net
"Médiapart vient de rendre public le rapport de la mission d'information au sujet des attentats de Karachi et du contrat de ventes d'armes au Pakistan. J'ai déjà réalisé de nombreux billets sur ce dossier brûlant impliquant Nicolas Sarkozy et Edouard Balladur.

Ce rapport n'apporte rien de neuf sur le fond de l'affaire, d'ailleurs comment aurait il pu le faire avec avec de tels freins au niveau gouvernemental ?

Jugez-en par vous même:

  • le Gouvernement a bloqué par avance toute transmission à la mission d’information, ajoutant aux documents déjà demandés par le juge, tous les autres documents ayant trait à cette affaire. Il s’est, en quelque sorte, substitué au juge lui-même dans l’interprétation des documents susceptibles de l’intéresser. (p 43)

  • Le 26 mars 2010, le président et le rapporteur de la mission recevaient ainsi la réponse du ministre de l’économie au courrier qui lui avait été adressé le 1er décembre. Elle fait part de son refus de lui communiquer le contrat ou d’autoriser la mission à entendre les fonctionnaires ayant eu à travailler sur ce contrat car cette demande « empiète, par son objet même, sur le champ de l’information judiciaire ». (p 44)

  • Le courrier daté du 29 mars 2010 du directeur de cabinet du ministre des affaires étrangères et européennes, Philippe Errera, reprend les mêmes arguments : les demandes de la mission encourent le grief de la violation du principe de la séparation des pouvoirs. (p 44)

  • C’est donc bien la légitimité même de la mission d’information qui était ainsi remise en cause. (p 44)

  • Enfin, le 13 avril, le président et le rapporteur ont été reçus par le ministre de la défense, Hervé Morin. Celui-ci leur a confirmé la décision, prise au niveau interministériel, de ne communiquer à la mission aucun document « susceptible d’intéresser le juge ». (p 44)..."

lien direct : http://www.peuples.net/post/Karachigate%3A-raidissement-de-l-%C3%A9x%C3%A9cutif


KARACHIGATE : DIS PAPA C'EST QUOI UNE RETROCOMMISSION ? Lepost.fr
"X veut que Z achète les portes-avions de sa société Truc. Mais Z n'est pas forcément chaud. Alors X paye Y, un bon ami de Z, pour qu'il fasse pression sur lui. L'argent venant de la société Truc.

Versement d'une commission

commissionnaire, X ne paye pas Y via un compte bancaire "normal". Il passe par une société dite "écran" située le plus souvent dans un paradis fiscal. Des fausses factures peuvent alors être émises pour masquer la transaction. Du blanchiment d'argent sale, en somme.

Blanchiment

C'est là qu'on comprend mieux ce qu'une une rétro-commission.

X a placé de l'argent de la société Truc dans un paradis fiscal mais ça serait trop bête que ça ne serve qu'à Y. Il en profite alors pour détourner des fonds et récupérer une partie de la commission pour financer illégalement sa campagne électorale (par exemple). La société Truc ayant déjà dépensé de l'argent dans des manœuvres obscures, autant en profiter.

C'est cela une rétro-commission.

[document] - [Rapport de la mission d'information au sujet des attentats de Karachi]

Rapport de la mission d'information au sujet des attentats de Karachi et du contrat de ventes d'armes au Pakistan. Publié par le site Médiapart, le 12 mai 2010 :

Rapport Karachi

jeudi 6 mai 2010

[Revue de presse] - [48] - [06 mai 2010]

KARACHI : LE JUGE ACCÉLÈRE ET DEMANDE DES LEVEES DU SECRET DÉFENSE
Mediapart, Fabrice Arfi, Fabrice Lhomme
"Le juge Trévidic a envoyé, le 5 mai, de nouvelles demandes de déclassification de documents. Il souhaite obtenir le contrat de vente des sous-marins au Pakistan, en 1994, ainsi que les notes du ministère de la défense et des services secrets portant sur les soupçons de rétrocommissions qui pourraient être de 50 millions de francs...."
lien direct : http://www.mediapart.fr/journal/france/060510/karachi-le-juge-accelere-et-demande-des-levees-du-secret-defense


KARACHIGATE : BALLADUR, MEDIAPART ET RETROCOMMISSION
larageauventre
"Retour sur l'affaire via France5 dans C dans l'air :


lien direct : http://larageauventre.blogspot.com/2010/05/karachigate-balladur-mediapart.html

mercredi 5 mai 2010

[Revue de presse] - [47] - [04 mai 2010] - [sortie du livre]

ATTENTAT DE KARACHI, L'AFFAIRE QUI FAIT PEUR A SARKOZY
L'express.fr
A l'occasion de la sortie du livre de Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme "Le contrat" (stock) l'express consacre un dossier à l'attentat de Karachi, et publie des passages du livre.



UNE ENQUETE "CONFIDENTIEL DÉFENSE"
L'express.fr / Extrait du livre de Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme
"...Jean-Louis Porchier, 63 ans, fait partie des "sachants", des initiés. [...] Son témoignage est édifiant. Tout commence à l'été 1995. Membre depuis quelques années déjà du Contrôle général des armées (l'Inspection générale du ministère de la Défense), Jean-Louis Porchier est nommé "rapporteur spécialisé auprès du comité des prix de revient des fabrications d'armement". Rapidement, le contrôleur général Porchier se spécialise dans le suivi des programmes navals. [Au printemps 1997, Jean-Louis Porchier obtient l'autorisation d'enquêter sur l'exécution du contrat Agosta, source de divers problèmes avec le Pakistan.] [...] Sa mission va durer près de deux ans. Un premier rapport est rendu en mai 1998. A l'issue duquel, devant les anomalies constatées, une seconde enquête lui est confiée, cette fois conjointement avec l'Inspection générale des finances (IGF). Le premier rapport sera inclus dans le second. Au mois de mars 1999, il rend son rapport définitif au ministre de la Défense. Que contient-il ? Le contrôleur général Porchier a beaucoup hésité avant d'accepter de se livrer. Et pour cause : le document est toujours classé "confidentiel défense", et donc parfaitement inaccessible. [...] M. Porchier a [...] accepté de résumer le contenu du fameux rapport. "J'ai mis au jour des fautes et des irrégularités qui méritaient des sanctions au niveau le plus élevé, je veux dire jusque dans l'entourage du ministre de la Défense de l'époque, François Léotard, révèle le contrôleur général. Je pense même que ça méritait d'aller au pénal. Que d'anomalies il y avait dans ce contrat ! On avait recours à DCNI alors qu'on n'aurait pas dû, il n'y avait aucun respect du code des marchés publics, et il n'y avait même pas de devis réel !...." ..."
lien direct : http://www.lexpress.fr/actualite/politique/une-enquete-confidentiel-defense_889728.html


L'AMI QUI DERANGE
L'express.fr / Extrait du livre de Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme
"De tous les acteurs de l'ombre qui peuplent le dossier, le personnage le plus actif dans les coulisses d'Agosta et de Sawari II est, de loin, l'homme d'affaires Ziad Takieddine. [...] Mais aujourd'hui, plus personne ne semble vraiment assumer sa proximité d'hier avec l'intermédiaire Takieddine. Comme s'il était subitement devenu un ami trop encombrant pour la Sarkozie. Jean-François Copé, par exemple, n'a pas donné suite à nos nombreuses sollicitations. En revanche, Brice Hortefeux, le ministre le plus proche de Nicolas Sarkozy, avec lequel il travaille depuis 1985, a accepté le principe d'une entrevue. L'actuel ministre de l'Intérieur a accordé cet entretien dans son bureau de la place Beauvau, sans le moindre conseiller pour y assister.

Avenant, il est apparu plutôt embarrassé au moment d'évoquer "le cas Takieddine". "Je l'ai rencontré une fois, au tout début des années 2000, lors d'un dîner chez un ami commun, dont je préfère taire le nom", s'est d'abord souvenu M. Hortefeux. [...] Lorsqu'on évoque sa présence en août 2005 dans la propriété du cap d'Antibes appartenant à M. Takieddine, le ministre de l'Intérieur concède : "C'est vrai, j'avais oublié. Mais je n'ai pas passé mes vacances chez lui ! En fait, ma belle-famille étant basée à Mougins, dans les Alpes-Maritimes, M. Takieddine m'avait invité à une grande soirée dans sa villa. Là encore, il y avait beaucoup de monde, y compris des hommes politiques français. Je me souviens y avoir vu Christian Estrosi et Jean-François Copé. Encore une fois, ce n'était qu'une soirée, d'ailleurs je suis parti parmi les premiers, je suis un couche-tôt." En y réfléchissant bien, M. Hortefeux admet une troisième rencontre, qu'il situe en 2009. "Oui, cela devait être l'année dernière, chez un ami commun." Ami dont, là encore, il préfère préserver l'anonymat...."
lien direct : http://www.lexpress.fr/actualite/politique/l-ami-qui-derange_889725.html


NICOLAS SARKOZY DONNE SON ACCORD L'express.fr / Extrait du livre de Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme
"[...] Les interventions du ministre Sarkozy ne se sont pas arrêtées là. Lors de son audition devant le juge Trévidic, le 23 novembre 2009, l'ancien directeur international de la DCN, Emmanuel Aris, a détaillé quant à lui la complexité des circuits de paiement des intermédiaires du contrat Agosta, faisant apparaître le rôle central joué par une société luxembourgeoise du nom de Heine, gérée par un certain Jean-Marie Boivin. Peut-être le personnage central du dossier, ce Boivin. Celui qui sait tout. Or, une perquisition réalisée début 2007 au siège de la DCN, dans le cadre de l'enquête financière confiée aux juges Jean-Christophe Hullin et Françoise Desset, a permis aux policiers de la Division nationale des investigations financières (DNIF) de mettre la main sur plusieurs documents internes à l'entreprise d'armement montrant que la société Heine avait été créée en 1994 avec l'aval de Nicolas Sarkozy, au mo-ment même où il validait le plan de financement peu orthodoxe du contrat Agosta. Parmi ces documents figure notamment une chronologie détaillée retraçant les principales dates de l'existence de Heine, entre 1994 et 2004."
lien direct : http://www.lexpress.fr/actualite/politique/nicolas-sarkozy-donne-son-accord_889716.html


LE TRESOR DE BALLADUR

L'express.fr / Extrait du livre de Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme

"Sitôt élu président de la République, Jacques Chirac n'a qu'une idée en tête. Couper les vivres à Edouard Balladur. [...] [Il] en parle dès son premier rendez-vous en tête à tête, dans son bureau de l'Élysée, avec le nouveau ministre de la Défense, Charles Millon. Ce dernier repart avec un "ordre de mission" on ne peut plus clair : faire le ménage dans les contrats d'armement et empêcher que les intermédiaires jugés trop proches du camp Balladur ne touchent leur dû. [...]
Rencontré à plusieurs reprises dans le cadre de cette enquête, M. Millon, initialement très réservé, a consenti à livrer certains secrets dont il est le détenteur. [...] "Ce sont des histoires dangereuses, je n'ai pas envie de prendre une balle", confiera-t-il un jour. Alors, Charles Millon a choisi de distiller ses confidences, comme autant de petits cailloux dont il nous incitait parfois explicitement à suivre la trace. "Le financement des balladuriens ? Mais tout est public ! Les faits sont là, il suffit d'ouvrir les yeux. Reprenez les coupures de presse de l'époque, tous ces déplacements en Arabie saoudite, par exemple..."

Le fac-similé d'un bordereau bancaire montrant le dépôt en 1995 de 10 500 000 francs sur le compte de campagne d'Edouard Balladur


lien direct : http://www.lexpress.fr/actualite/le-tresor-de-balladur_889575.html



LES AMIS SAOUDIENS
L'express.fr / Extrait du livre de Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme
"Plus inhabituel encore, le couple El-Assir/Takieddine se trouve donc, exactement à la même période, au coeur d'un autre contrat d'armement signé par le gouvernement Balladur. Cette fois, le client est l'Arabie saoudite. Baptisé Sawari II, le marché porte sur des sommes bien plus importantes que celles en jeu dans le contrat Agosta : 2,9 milliards d'euros pour deux bâtiments de guerre, des frégates en l'occurrence - plus une troisième en option. [...] Décidément omniprésent, Ziad Takieddine se voit promettre 87 millions d'euros pour sa participation aux négociations de Sawari II. De quoi donner le tournis...."
lien direct : http://www.lexpress.fr/actualite/politique/les-amis-saoudiens_889709.html



LES INTERMÉDIAIRES
L'express.fr / Extrait du livre de Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme
"Son nom complet est Abdul Rahman Salaheddine El-Assir. Né le 26 avril 1950 à Beyrouth, il fait partie d'une caste très fermée : celle des vendeurs d'armes. Par commodité, on dit plutôt "intermédiaires", c'est moins péjoratif. [...] Sous le gouvernement d'Edouard Balladur (1993-1995), Abdul Rahman El-Assir réussit une prouesse. Il est choisi par les autorités françaises pour être l'intermédiaire dans les deux plus gros marchés d'armement du moment. Le premier est le contrat des sous-marins Agosta destinés au Pakistan, signé le 21 septembre 1994. Le second, dit "Sawari II", porte sur les frégates Lafayette vendues à l'Arabie saoudite, et signé le 19 novembre 1994. La DCN, constructeur des sous-marins et des frégates, est en première ligne sur les deux opérations, qui dépassent au total les 3,7 milliards d'euros...."
lien direct : http://www.lexpress.fr/actualite/politique/les-intermediaires_889695.html


UN MINISTRE NOMME SARKOZY
L'express.fr / Extrait du livre de Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme
"...Le ministre du Budget est celui qui, au sein du gouvernement français, valide les plans de trésorerie des contrats d'armement, les montages financiers, les lignes de crédit... Celui, aussi, qui donne son feu vert aux fameuses commissions versées à des intermédiaires, sous cette énigmatique appellation de "frais commerciaux exceptionnels" (FCE). Pour dire les choses sans détour, c'est donc lui qui donne son approbation - ou non - à l'enveloppe de pots-de-vin destinés aux responsables politiques, administratifs et/ou militaires du pays acheteur. Ce qui, en soit, n'avait rien d'irrégulier en 1994 puisque cette corruption, aussi immorale fût-elle, était encore parfaitement légale.
Mais l'affaire prend une tout autre ampleur quand il y a des raisons de penser - ce qui est le cas pour les contrats Agosta et Sawari II - qu'une partie des commissions versées se sont transformées en rétrocommissions destinées, elles, à financer des hommes politiques français. En toute illégalité, cette fois...."
lien direct : http://www.lexpress.fr/actualite/politique/un-ministre-nomme-sarkozy_889605.html


QUATRE ENQUÊTES POUR UN ATTENTAT L'express
"...Aujourd'hui, pas moins de quatre enquêtes sont en cours, dont trois sous l'égide de la justice. La quatrième est menée par une mission d'enquête parlementaire de l'Assemblée nationale. Celle-ci doit remettre ses conclusions le 12 mai et a été le théâtre d'une bataille sourde entre le président (UMP), Yves Fromion, et le rapporteur (PS), Bernard Cazeneuve. Bras de fer entre politiques, tensions feutrées entre instruction et parquet, le caractère ultrasensible des investigations rend l'affaire d'autant plus délicate que les familles des victimes ne cessent de réclamer la vérité. Leur avocat, Me Olivier Morice, dénonce "une affaire d'Etat considérable" dans laquelle est engagée, selon lui, la responsabilité de Nicolas Sarkozy. En 1994 et 1995, l'actuel chef de l'Etat était le ministre du Budget du gouvernement du Premier ministre Balladur et le porte-parole de sa campagne..."
lien direct : http://www.lexpress.fr/actualite/politique/quatre-enquetes-pour-un-attentat_889574.html