RTL, l'heure du crime, Jacques Pradel
Invitées : Magali Drouet, Sandrine Leclerc et Fabrice Lhomme
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BERNARD ACCOYER ACCUSE D'ENTRAVE A LA JUSTICE
Bfmtv
LCP-AN:
QUAND LA FABLE DEVIENT FARCE
Letelegramme, Hervé Chambonniere
"Des commissions du contrat de vente de sous-marins au Pakistan qui reviennent en France financer la campagne de Balladur, en 1995 ? Une version qualifiée de «fable», il y a quelques mois, par Nicolas Sarkozy. Même réplique agacée de la part du premier concerné, Edouard Balladur, qui faisait valoir que ses comptes de campagne avaient été certifiés et approuvés par le Conseil constitutionnel. Comment dix millions d'euros sont-ils arrivés, en liquide et en grosses coupures, dans ses comptes ? Grâce aux dons de militants, avait répondu sans ciller Balladur. Circulez, il n'y a rien à voir. Il y a quelques semaines, on apprenait que cette certification du Conseil constitutionnel avait été rendue alors que les auditeurs s'étaient prononcés... contre. Fable encore l'hypothèse de l'arrêt du versement de commissions à des intermédiaires pakistanais, toujours dans le cadre du même contrat, pour expliquer l'attentat de Karachi ? Le juge d'instruction, Marc Trévidic, se heurte au Secret défense... malgré les assurances répétées, appuyées, main sur le coeur, du gouvernement pour faire «toute la lumière». Le juge veut vérifier les déclarations des personnes entendues, notamment celle d'Edouard Balladur, par la mission d'information parlementaire créée pour enquêter sur les circonstances de l'attentat ? Le président de la mission refuse, invoquant le principe constitutionnel de séparation des pouvoirs. Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale, évoque le même principe. Principe qui n'avait pas été opposé au juge Bruguière sollicitant l'accès aux travaux de la commission parlementaire sur le génocide rwandais ! Ultime justification, ultime pirouette : Bernard Accoyer met en avant la promesse de l'Assemblée que les propos recueillis resteraient «confidentiels». Et ose conclure, lui aussi avec le plus grand sérieux, que l'Assemblée n'a «strictement rien à cacher»... Ce n'est plus une fable. C'est une farce."
lien direct : http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/commentaires/quand-la-fable-devient-farce-11-11-2010-1111835.php
Letelegramme, Hervé Chambonniere
"Des commissions du contrat de vente de sous-marins au Pakistan qui reviennent en France financer la campagne de Balladur, en 1995 ? Une version qualifiée de «fable», il y a quelques mois, par Nicolas Sarkozy. Même réplique agacée de la part du premier concerné, Edouard Balladur, qui faisait valoir que ses comptes de campagne avaient été certifiés et approuvés par le Conseil constitutionnel. Comment dix millions d'euros sont-ils arrivés, en liquide et en grosses coupures, dans ses comptes ? Grâce aux dons de militants, avait répondu sans ciller Balladur. Circulez, il n'y a rien à voir. Il y a quelques semaines, on apprenait que cette certification du Conseil constitutionnel avait été rendue alors que les auditeurs s'étaient prononcés... contre. Fable encore l'hypothèse de l'arrêt du versement de commissions à des intermédiaires pakistanais, toujours dans le cadre du même contrat, pour expliquer l'attentat de Karachi ? Le juge d'instruction, Marc Trévidic, se heurte au Secret défense... malgré les assurances répétées, appuyées, main sur le coeur, du gouvernement pour faire «toute la lumière». Le juge veut vérifier les déclarations des personnes entendues, notamment celle d'Edouard Balladur, par la mission d'information parlementaire créée pour enquêter sur les circonstances de l'attentat ? Le président de la mission refuse, invoquant le principe constitutionnel de séparation des pouvoirs. Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale, évoque le même principe. Principe qui n'avait pas été opposé au juge Bruguière sollicitant l'accès aux travaux de la commission parlementaire sur le génocide rwandais ! Ultime justification, ultime pirouette : Bernard Accoyer met en avant la promesse de l'Assemblée que les propos recueillis resteraient «confidentiels». Et ose conclure, lui aussi avec le plus grand sérieux, que l'Assemblée n'a «strictement rien à cacher»... Ce n'est plus une fable. C'est une farce."
lien direct : http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/commentaires/quand-la-fable-devient-farce-11-11-2010-1111835.php
L'ASSEMBLEE NATIONALE N'A STRICTEMENT RIEN A CACHER [...] [je partage] le souci de la vérité des familles."
Dixit
Voilà qui sent à nouveau la bananeraie à plein nez ! Après les trous de mémoire de Roland Dumas sur les comptes de campagne de Balladur (un des volets de l'affaire) et le peu d'empressement du gouvernement a demander les archives sur ces mêmes comptes auprès du Conseil Constitutionnel, après les arguments foireux d'Hervé Morin (et de MAM qui le précéda) et le sempiternel "secret défense", voici donc le président de l'assemblée représentant 65 millions de Français qui s'oppose lui aussi - en notre nom donc - à la recherche de la vérité. Si son souci est cette vérité, si l'Assemblée Nationale n'a rien a cacher, alors pourquoi? En vertu de la séparation des pouvoirs ? Mais bien sûr ! Quand on voit la grande vertu du pouvoir politique en place concernant l'indépendance de la justice (Woerth-Bettencourt notamment) et le respect de la Constitution, l'argument est tout à fait recevable et il serait malhonnête de notre part d'insinuer le contraire ! Parce qu'il ne faudrait mettre à bas la confiance de ceux à qui on a promis ? Mais bien sûr, encore! Ces promesses sont forcément au-dessus du devoir de justice et de la dignité des victimes et de leurs familles, comprenez-le ! Tout cela pue très fort et ces petits arrangements sont une insulte absolue dans un scandale d'Etat majeur. Mais il y a surtout de grosses légumes à protéger, à commencer par la plus petite d'entre elles, malgré ses talonnettes : Nicolas Sarkozy qui, à l'époque de la vente des sous-marins au Pakistan, était le ministre du Budget qui valida la création des sociétés destinées à verser les commissions et le directeur de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur ...
PS : A propos de PS justement, le silence de l'opposition sur tout cela laisse pour le moins songeur !...
lien direct : http://dixit-blog.com/2010/11/11/lassemblee-nationale-na-strictement-rien-a-cacher-je-partage-le-souci-de-la-verite-des-familles/
PS : A propos de PS justement, le silence de l'opposition sur tout cela laisse pour le moins songeur !...
lien direct : http://dixit-blog.com/2010/11/11/lassemblee-nationale-na-strictement-rien-a-cacher-je-partage-le-souci-de-la-verite-des-familles/