lundi 26 mars 2012

[revue de presse] - [121] - [12 février - 27 mars 2012]

1. LES SUITES JUDICIAIRES

LES FAMILLES DE VICTIMES PARTIES CIVILES DANS LE VOLET FINANCIER
L'express / 08.03.2012
"Le juge Roger Le Loire, qui instruit avec Renaud Van Ruymbeke l'enquête sur d'éventuelles rétrocommissions en marge de contrats d'armement avec le Pakistan et l'Arabie Saoudite, a rendu une ordonnance dans laquelle il juge recevable la demande des familles, a-t-il précisé. "C'est une victoire pour les familles des victimes, d'autant plus que les magistrats ont jugé cette demande recevable contre l'avis du parquet", a dit Me Morice à l'AFP, confirmant une information du Monde. 

Les familles seront reçues lundi après-midi par le juge Le Loire. Le parquet peut encore faire appel de cette décision des magistrats financiers. Les deux juges enquêtent sur le versement d'éventuelles rétrocommissions en marge des contrats de sous-marins Agosta et de frégates Sawari II soupçonnées d'avoir alimenté la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995. Ils s'intéressent également à une éventuelle subornation de témoins visant l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert, soupçonné d'avoir fait pression sur sa femme..." 
suite de l'article: http://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/karachi-les-familles-de-victimes-parties-civiles-dans-le-volet-financier_1091301.html

Autres articles :
UN RESCAPÉ DE L'ATTENTAT DE KARACHI ENTENDU PAR LA DCRI
AFP Le point / 28.02.2012



2. FRANÇOIS HOLLANDE REÇOIT LES FAMILLES

KARACHI: FRANCOIS HOLLANDE S'ENGAGE A LEVER LE SECRET DÉFENSE
La voix du Nord / 13.03.2012
"L'attentat de Karachi est l'objet de deux informations judiciaires, l'une sur l'attentat conduite par le juge antiterroriste Marc Trévidic, l'autre confiée à deux juges financiers qui enquêtent sur des soupçons de rétrocommissions en marge de deux contrats d'armement, dont la vente de sous-marins au Pakistan, ayant pu alimenter la campagne d'Édouard Balladur en 1995.

Un dossier extrêmement sensible sur lequel François Hollande s'est engagé hier, s'il est élu, à autoriser la levée du secret-défense sur tous les documents le concernant l'affaire Karachi et à laisser les juges travailler « en toute indépendance », selon Magali Drouet, une porte-parole des familles de victimes. 

Seul bémol : cette levée du secret défense se fera « à condition que cela ne mette pas en danger la sûreté de l'État », a indiqué François Hollande au cours d'une rencontre avec les membres de familles des victimes.

Reportage France3 Basse Normandie / Stéphanie Potay Sylvain Rouill / 13.03.2012

François Hollande a également promis d'étendre la protection statutaire des victimes d'attentat à leurs proches. « Les frais judiciaires sont très lourds », a rappelé Magali Drouet. Priée de dire si les familles rencontreraient d'autres candidats, cette dernière a répondu : « Il y a des personnes que je refuserai de voir et je ne donnerai pas les noms, sauf pour Nicolas Sarkozy. Je refuserai catégoriquement de le voir, cela fait trois ans que nous avons demandé à être reçus et à chaque fois il a refusé. Je ne vois pas pourquoi il accepterait si ce n'est pour grappiller un ou deux points dans les sondages. » Elle a rappelé que les familles avaient été reçues en avril 2008 par Nicolas Sarkozy avant que l'affaire Karachi ne devienne une affaire politique : « Il avait promis de nous recevoir une fois par an et à partir du moment où des éléments ont mis en cause des proches du chef de l'État, à savoir en particulier Édouard Balladur, il n'a plus été question de nous recevoir et la séparation des pouvoirs nous a été opposée systématiquement », a-t-elle indiqué. 

 La porte-parole de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet, a raillé l'engagement de François Hollande : « Quand François Hollande dit "« Je rendrai publics tous les documents sauf ceux qui ne sont pas compatibles avec la sûreté de l'État", il propose de faire exactement la même chose, ni plus ni moins, que ce qui a été fait par le président de la République, a -t-elle déclaré hier. Les documents ont systématiquement été déclassifiés quand la commission donnait son feu vert.  a a été le cas dans la plupart des cas et les rares fois où la commission ne l'a pas donné, c'est justement au nom de la sûreté de l'État. » 


BFMTV, 13.03.2012


3. TAKIEDDINE CONTRE-ATTAQUE LA CHIRAQUIE

KARACHI: TAKIEDDINE DÉNONCE UNE TENTATIVE D’ÉLIMINATION DE SARKOZY
Metro / 08.03.2012
"Mis en examen dans l'affaire Karachi, Ziad Takieddine publie un livre dans lequel il dénonce une instrumentalisation contre Nicolas Sarkozy et pointe du doigt le camp chiraquien..."

TAKIEDDINE CHEZ ZEMMOUR ET NAULLEAU

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KARACHI : DE PLUS EN PLUS PRES DE JACQUES CHIRAC
Le Parisien, Thibault Raisse, 25/02/2012
"...Selon nos informations, les juges d’instruction Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, chargé du volet financier de l’affaire Karachi, ont lancé en fin d’année une commission rogatoire internationale sur trois versements opérés par la France sur un compte bancaire suisse entre 1997 et 2000.

Ces nouvelles investigations confirment l’accélération de l’enquête sur des commissions liées à des ventes d’armes après 1995, soit après l’élection de Jacques Chirac à l’Elysée. Une hypothèse sur laquelle les magistrats ont obtenu l’autorisation d’enquêter via un réquisitoire supplétif délivré le 25 novembre dernier par le parquet de Paris. Explications. 


De quoi s’agit-il? Les juges d’instruction ont saisi la justice suisse pour enquêter sur un versement d’un peu plus de 85 MF (13 M€) effectués par la Sofresa, une société française dépendante du ministère de la Défense, dans le cadre du contrat d’armement Sawari II signé en 1994 avec l’Arabie saoudite. Cette somme a été créditée sur le compte d’une filiale du Crédit agricole à Lausanne en trois fois : 118000 F en 1997 (18000 €), 50 MF (7,6 M€) en 1999 et 35 MF (5,3 M€) en 2000. Le compte appartient à Parinvest, une société du groupe saoudien Bughsan (lire encadré). Les juges s’interrogent : s’agit-il de commissions? A qui étaient-elles destinées? Le résultat des investigations de la justice suisse est attendu dans les toutes prochaines semaines. 

Dès 2009, l’enquête sur l’attentat de Karachi a mis au jour un système de versement de commissions sur des ventes d’armes entre la France et l’Arabie saoudite, un système — à l’époque légal — mis en place par le gouvernement d’Edouard Balladur jusqu’en 1995. Il s’agissait de rémunérer des intermédiaires afin de remporter le contrat Sawari II. A son arrivée au pouvoir, Jacques Chirac met fin au versement des commissions. C’est du moins ce qu’affirment Dominique de Villepin, alors secrétaire général de l’Elysée, et Charles Millon, ministre de la Défense. Mais l’enquête des juges met à mal cette version lorsqu’ils découvrent de nouveaux versements opérés par la France après 1995. Selon deux témoins du dossier, ces 85 MF correspondent en fait à des commissions destinées à de nouveaux intermédiaires liés aux réseaux chiraquiens. Les investigations lancées en Suisse visent à vérifier cette hypothèse. 

Si cette hypothèse est avérée, les juges devraient réentendre notamment Dominique de Villepin sur les destinataires finaux de ces sommes. En septembre, un ancien dirigeant de la Sofresa avait affirmé que « le réseau Bugshan avait été imposé par des ordres supérieurs ». Si ce témoin s’est mystérieusement rétracté, l’intermédiaire en vente d’armes Ziad Takieddine a confirmé cette version devant les juges, et pointé les liens entre Villepin et Ali Bugshan, par ailleurs décoré de la Légion d’honneur par Jacques Chirac en 2004. Interrogé le 9 janvier par les juges, Villepin a balayé cette hypothèse, reconnaissant simplement « avoir fait la connaissance de Bugshan dans [ses] fonctions d’avocat début 2008 ». "
lien directhttp://www.leparisien.fr/faits-divers/karachi-de-plus-en-plus-pres-de-jacques-chirac-25-02-2012-1877731.php

Autre article :
- CAMPAGNES DE BALLADUR ET CHIRAC EN 1995: SOUVENIRS D'UNE ARNAQUE, Les inrockuptibles / 23.02.2012


4. BONUS


KARACHI VU DEPUIS WASHINGTON
Guillaume Dasquié OWNI 17/01/2012
"Dès le 8 mai 2002, les services américains estimaient que l’attentat de Karachi ne ressemblait à aucun autre intervenu dans la mégapole pakistanaise. OWNI révèle 28 pages de notes du consulat américain de Karachi en relation directe avec l’attentat contre le bus de la DCN. Et permettant d'évoquer l'implication des forces paramilitaires pakistanaises... "
article complet avec les notes: http://owni.fr/2012/01/12/karachi-vu-par-washington/