lundi 29 novembre 2010

[revue de presse] - [84] - [mardi 30 novembre 2010]


La bas si j'y suis, France Inter
"L’affaire Karachi expliquée à ma mère L’attentat, les rétrocommissions, le financement de la campagne Balladur, l’implication de Nicolas Sarkozy, les enquêtes et théories successives... vous saurez tout sur l’affaire Karachi. Un reportage de François Ruffin.
Sarkofrance
"Tous les deux ont été premiers ministres. L'un a témoigné devant une mission parlementaire, l'autre devant un juge. Leurs deux auditions ont été enfin publiées. Il nous manque quelques écoutes, et le dossier sera presque complet. Balladur et Villepin se sont partiellement expliqués. Partiellement, car les sous-entendus et les amnésies restent nombreux. Le procès Clearstream tient-il en otage la vérité de l'affaire Karachi ?
[...]
3. Sur les rétro-commissions, Villepin précise que les soupçons de l'époque n'étaient qu'une « intime conviction », suffisante tout de même pour vouloir annuler plus de 200 millions d'euros de commissions. D'où viennent alors ces « très forts soupçons » ? Primo, de « l’examen détaillé des contrats et du caractère anormal d’un certain nombre de dispositions » , « tant sur les montants que sur le calendrier.» Secundo, d'écoutes téléphoniques qui démontraient les contacts fréquents et répétés entre deux intermédiaires, Ziad Takkiendine et Abdulraman el-Assir, et des personnalités politiques du camp Balladur (« des ministres du précédent gouvernement et des membres de leur entourage »). Takieddine a ensuite voulu porter plainte contre le gouvernement français quand il fut prévenu de l'arrêt des versements, mais « Il a fini par céder et l’affaire s’est conclue par la destruction des différents documents entreposés à Genève », rapporté Michel Mazens, l'ancien patron de la Sofresa nommé par Chirac en décembre 1995, devant le juge Van Ruymbeke.
[...]
Mais qui donc était écouté ?
Devant le juge, Dominique Villepin ne voulait pas laisser croire que Jacques Chirac et lui-même orchestraient un cabinet noir chargé d'écoutes, enquêtes et vengeance. Cela affaiblirait sa position personnelle dans le nouveau procès de l'affaire Clearstream, prévu l'an prochain. Ainsi les écoutes téléphoniques n'auraient pas visé d'hommes politiques; elles n'auraient pas été ordonnées par l'Elysée; Chirac ne cherchait qu'à moraliser la diplomatie internationale; etc.


En 2008, le juge Van Ruymbeke avait déjà dû renoncer à identifier les bénéficiaires de rétro-commissions dans un autre contrat, celui des frégates de Taïwan, signé en 1991 sous François Mitterrand pour sa première tranche, augmenté de 2 milliards de francs en 1993 sous Edouard Balladur. Quelques 520 millions de dollars de commissions avaient été versés, un montant confirmé par Roland Dumas, alors ministre des Affaires étrangères, puis Alain Richard, ministre (socialiste) de la Défense.
Villepin se protège...."


Le Post, Full HD Ready France 5


Marianne2, Philippe Bilger
"...si on avait appliqué comme il convenait les règles, les comptes de campagne d'Edouard Balladur n'auraient pas dû être validés mais ceux de Jacques Chirac non plus, encore plus douteux apparemment. C'est Roland Dumas qui a fait valoir qu'un double choc de cette importance ne pouvait pas décemment être causé. A la rigueur Balladur mais s'il devait entraîner Chirac dans sa chute et ses mécomptes, c'était inconcevable !


On a donc refait les comptes et, miracle, ils tombaient - comme l'expression est mal choisie - « juste ». Le tour de passe-passe accompli, on a voté une validation qui est passée de « justesse ». En effet, quatre voix y étaient hostiles, quatre favorables et c'est le président Dumas qui a fait pencher la balance en faveur de la régularisation. Guère étonnant quand on connaît le parcours, l'intelligence tactique et la tolérance de cette personnalité moins indignée par les défaillances morales et politiques que par l'indignation elle-même. Au Conseil Constitutionnel siégeait également Etienne Dailly qui n'en était plus à un compromis près...."


Bakchich, Nicolas Beau
"Ex-directeur financier de la Direction des constructions navales internationales, Gérard-Philippe Menayas a été entendu par quatre juges d’instruction. Mais ce ne fut pas pour l’interroger sur son instructif cahier.
[...]
Gérard-Philippe Menayas et Jean-Marie Boivin se connaissaient, naturellement. Les deux hommes, le haut fonctionnaire de la construction navale et le « répartiteur », se parlaient fréquemment, même lorsque Boivin cesse, en 2004, de travailler pour la DCNI. Menayas écoute attentivement les confidences du grand maître des commissions et les note scrupuleusement. D’abord sur des fiches, puis, après 2007, sur un cahier à spirales intitulé « Verbatim ». Bakchich s’est procuré quelques extraits des brûlants feuillets issus du fameux cahier, où sont mis en cause aussi bien Balladur et Sarkozy que Pasqua, Villepin ou Élisabeth Guigou. «  À l’époque, Jean- Marie Boivin craignait de ne pas être dédommagé, il balançait beaucoup de choses, il se défoulait. »..."



Rimbus le blog
"En lisant ce qui est paru dans la presse on a envie de rire ! Balladur affirme "ne pas être au courant de commissions"… Sacré Edouard !


Mais alors, de quoi a-t-il parlé avec Cheikh Ali Ben Mussalam, le principal intermédiaire du contrat Sawari 2, dont on notera que les contrats de commissions vont s'avérer «hors normes» avec un pourcentage de 8 % au lieu d'1 ou 2 % (selon ce qu'en dit Libération).


En effet, cet article de Marianne du 13 apût 2001 (à moins qu'il ne soit totalement fantaisiste) prétend que Balladur a rencontré personnellement 4 fois Ben Mussalam… étonnant, non ?

"Qu'on en juge par ce document inédit: «30.11.93: Rencontre Nicolas Bazire, Ali Ben Mussalam. 18.11.93: Rencontre Balladur, Ben Mussalam, en présence d'un fils du roi Fahd. 20.11.93: Rendez-vous Bazire, Balladur, Ali Ben Mussalam. 23.12.93: Rendez-vous Léotard, Ben Mussalam. 1.1.94: Nouvelle rencontre Bazire, Balladur, Ben Mussalam. 2.1.94: Bazire rencontre Ben Mussalam pour préparer le voyage de Balladur en Arabie Saoudite. 7.1.94: Voyage de Balladur en Arabie Saoudite».
(…) les 22 et 23 décembre 1994 a lieu une nouvelle rencontre Bazire, Balladur, Ben Mussalam et, le 10 mars 1995, un nouveau rendez-vous Donnedieu de Vabres, Ben Mussalam."..."


Thierry Ardisson, Canal+
Invitée : Magali Drouet. Il aura fallu attendre Thierry Ardisson pour avoir un résumé correct et de bonnes questions à la télévision au sujet du "KarachiGate". Je ne peux malheureusement diffuser la vidéo ici, Canal+ dégageant systématiquement la vidéo de chaque plateforme.

samedi 27 novembre 2010

[revue de presse] - [82] - [samedi 27 novembre 2010]



LePost
"Dominique de Villepin est venu, a vu... mais n'a pas (con)vaincu. Auditionné par le juge Van Ruymbeke suite à ses déclarations fracassantes sur l'attentat de Karachi sur TF1 (il avait affirmé en connaître un rayon sur le système des rétrocommissions), l'ancien secrétaire général de l'Elysée a été moins bavard devant le juge. 
Sur RMC, l'avocat des familles des victimes, Me Olivier Morice, qui était présent pendant cette audition, raconte: 
"Ca a duré un peu moins de 5h. Dominique de Villepin a tenu à faire une déclaration, à la sortie de son audition, dans laquelle il confirme l'existence de rétrocommissions, mais qui d'après lui n'ont pas de lien avec l'attentat de Karachi, en mai 2002. Nous n'attendions pas que l'ancien premier ministre reconnaisse qu'il y ait un lien: dans ce cas, sa responsabilité, ainsi que celle de Jacques Chirac était directement engagée." 
"Dominique de Villepin a mis en cause des partis politiques, des hommes politiques. Mais quand le juge lui a demandé de mettre des noms sur ces partis et ces hommes, il y a eu un silence de 10 minutes."
"Ce qu'a confirmé Dominique de Villepin, ce sont les soupçons qu'il avait, étayés par des analyses de la DGSE. Les commissions sont revenues en France pour financer des partis politiques qui soutenaient le premier ministre. Mais quand il a prononcé le nom d'Edouard Balladur, c'est pour le mettre hors de cause. Nous lui avons fait remarquer que ces déclarations étaient contradictoires entre ce qu'il a dit dans le livre Le Contrat, ce qu'il a dit la semaine passée sur TF1 et là, face au juge." 
"J'ai la conviction que Dominique de Villepin est face à un conflit de loyautés. Il sait qui est concerné par ces rétrocommissions, mais il ne souhaite pas donner de noms. J'ai le sentiment qu'il a fait preuve d'une certaine sincérité. L'embarras qui a été le sien, quand on connait son panache, démontre son conflit de loyauté."
"Faut-il déposer plainte contre lui pour aller plus loin que ce conflit de loyauté? Je n'en suis pas certain."..."

Autre article :  


Le Journal du Dimanche, Bruno Jeudy
Le 28 avril 2010, Édouard Balladur accepte pour la première fois de s’expliquer devant les membres de la mission parlementaire qui enquête sur les circonstances de l’attentat de Karachi. Ce jour-là, l’ancien Premier ministre se défend d’avoir financé sa campagne présidentielle "de façon illégale par des rétrocommissions". Extraits d’un document secret que le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, refuse de transmettre à la justice mais que le JDD s’est procuré : 

"Sur les causes de l’attentat qui a coûté la vie à onze de nos compatriotes, je ne suis pas en mesure d’éclairer la mission autrement que par les questions que je me pose […]. Quant à l’hypothèse avancée par quelques-uns, tenant au fait que des commissions qui auraient été promises à l’occasion de la signature, en 1994, du contrat prévoyant la fourniture de trois sous-marins au Pakistan n’auraient pas été intégralement versées à leurs bénéficiaires en raison de leur annulation par le gouvernement français en 1996, elle laisse perplexe : en 1996, si j’en crois ce qu’écrit la presse, la quasi-totalité de ces commissions aurait déjà été versée, ce qui limitait le préjudice subi par leurs bénéficiaires ; de surcroît, on a du mal à s’expliquer qu’un motif de cet ordre puisse entraîner, six ans après, en 2002, et par mesure de rétorsion, l’assassinat de onze Français. Je rappelle que je n’ai jamais été informé de l’octroi de commissions, que je n’avais pas à l’être car ce n’étaient pas des sujets qui étaient traités à Matignon […].
Si […] ma campagne avait bénéficié de rétrocommissions à hauteur de 10 millions de francs, cela constituerait un abus de biens sociaux au détriment de la DCN, délit imprescriptible, alors que le Conseil constitutionnel en a validé le financement par une décision du 12 octobre 1995[…]. Dans la période des années 1980-1990, le financement des activités politiques a connu de nombreux incidents judiciaires affectant tous les partis. C’est à cette situation que j’ai entendu porter remède en demandant au Parlement de voter la loi du 19 janvier 1995 relative à la transparence financière de la vie politique...

article complet : http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/Edouard-Balladur-Le-financement-en-especes-n-a-nullement-ete-invente-par-moi-document-236458/




KARACHI : SARKOZY EN PREMIERE LIGNE
L'express, Philippe Broussard
""Rumeur malveillante." C'est ainsi que Claude Guéant qualifie la mise en cause de Nicolas Sarkozy dans le volet financier du dossier Karachi. Selon le secrétaire général de l'Elysée, cette enquête ne concernerait "en rien" le chef de l'Etat. Son nom apparaît pourtant bien dans le dossier, et à double titre: comme ministre du Budget (1993-1995) et comme porte-parole de la campagne d'Edouard Balladur en 1995.  
En tant que ministre, Nicolas Sarkozy aurait validé - ce qu'il conteste -le plan de trésorerie de la vente de trois sous-marins français, en 1994, au Pakistan. Ce plan prévoyait le versement de commissions (l'équivalent de 33 millions d'euros) à divers intermédiaires imposés par le gouvernement Balladur. A l'époque, de telles commissions étaient légales.  
Pour faciliter ces transactions, Nicolas Sarkozy a, semble-t-il, donné son accord à la création, en novembre 1994, d'une société luxembourgeoise baptisée Heine.  
Or cette société est aujourd'hui au cœur des investigations: c'est par elle qu'une partie des commissions seraient revenues en France -sous forme de "rétrocommissions", illégales, elles- à destination du camp balladurien. Un rapport de la police du grand-duché, révélé par le site Mediapart, mentionne le nom de Nicolas Sarkozy et évoque, au sujet d'Heine, des "références qui font croire à une forme de rétrocommission pour payer des campagnes politiques en France". 
D'après Mediapart, un autre épisode intrigue les enquêteurs: le conflit financier qui aurait opposé Heine à l'Etat français entre 2004 et 2006. Afin d'éviter tout scandale avant la présidentielle de 2007, le litige aurait été résolu dans la discrétion, avec l'aval du ministre de l'Intérieur de l'époque: Nicolas Sarkozy."
article complet : http://www.lexpress.fr/actualite/politique/karachi-sarkozy-en-premiere-ligne_940248.html




LES 2 AFFAIRES KARACHI
Rimbus, Mediapart
"Si l'affaire des rétrocommissions liées à la vente au Pakistan des sous-marins "Agosta" semble une piste plausible pour expliquer un financement occulte de la campagne présidentielle de Balladur en 1995 (ce serait donc la première affaire, française, le "Karachigate"), le lien est plus difficile à établir pour prouver que l'arrêt du versement des commissions liées à ces contrats par le nouveau président Chirac, en 1995, est directement responsable de l'attentat de Karachi de 2002.
Pourquoi ne pas envisager que l'attentat de Karachi pourrait être lié à d'autres affaires qu'Agosta, le but étant de frapper la France, et les salariés français de la DCN à Karachi étant la cible la plus facile à atteindre ? Ce serait donc une deuxième affaire Karachi, plus Pakistanaise.
Cette hypothèse pourrait être validée par la déclaration de Frédéric Bauer, l'homme chargé de stopper les commissions du réseau K, cité par Rue89 : « S'il y avait un lien entre les commissions et l'attentat, ce sont celles de Sawari. » Une piste qu'on retrouve à la page 106 du rapport parlementaire de Bernard Cazeneuve, selon le journal de Pierre Haski, et qui est aussi évoquée par Paris Match, de manière plus précise, en citant Cheikh Ali Bin Mussallam (propriétaire du palace parisien Le Prince de Galles à l'époque) comme victime numéro 1 de ce grand ménage. 
D’une part en raison des sommes en jeu, bien plus importantes dans Sawari 2 que dans Agosta. Ensuite parce que le Saoudien n’avait alors reçu qu’une partie de ses « frais commerciaux ». Tandis que Mercor Finance, la ­société panaméenne des intermédiaires du contrat pakistanais, avait déjà encaissé 85 % des commissions prévues. Autre élément à charge, Cheikh Ali est aussi cité par une note de l’administration américaine du Trésor qui le désigne comme l’un des pourvoyeurs de fonds d’Ous­sama Ben Laden quand celui-ci combattait contre les Russes en Afghanistan (on en déduit qu'il avait donc des contacts étroits avec des groupes susceptibles d'organiser un attentat à Karachi). 
Mais il y a d'autres affaires de vente d'arme au Pakistan, comme ce programme de vente de Mirage 2000 Dassault (initié par Chirac pour 15 milliards de francs, trois fois plus qu'Agosta) qui a aussi été l'objet de négociations en 1996 et de pots de vins (voir les détails rocambolesques du Point 08/96) et qui aurait été annulé suite à des pressions de l'Inde. L'armée Indienne étant équipée de ces même Mirage 2000 a eut un avantage tactique dans la guerre pakistano-indienne de 1999, lui permettant une victoire décisive. Une raison qui semble tout à fait justifiée pour que l'ISI décide de punir les Français, non ?
C'est à l'issue de cette défaite militaire que Pervez Musharraf prendra le pouvoir, et décidera de punir les bénéficiaires Pakistanais des commissions françaises...."
suite : http://www.mediapart.fr/club/blog/rimbus/271110/les-2-affaires-karachi







KARACHI : REVELATIONS SUR L'HOMME CLE DES COMMISSIONS
Le Parisien, N.J, 26.11.2010
Les fronts judiciaires se multiplient dans l’affaire Karachi. Désormais c’est une nouvelle juridiction qui s’y intéresse : les prud’hommes de Paris! Jean-Marie Boivin, présenté comme l’homme clé de montages financiers ayant permis le transfert des commissions et rétrocommissions en marge de la vente de sous-marins au Pakistan, attaque en effet son ex-employeur, la Direction des constructions navales (DCN). 
Il réclame notamment la somme de 80000 € au titre des frais d’avocats dépensés ces derniers mois sur ses fonds propres.
La DCN lui refuse tout soutien et affirme que Boivin aurait agi de son propre chef dans l’organisation des montages financiers occultes. Or, les documents que révèle « le Parisien » - « Aujourd’hui en France » semblent prouver qu’il a bel et bien agi sur ordre de la DCN.
Le rôle de Jean-Marie Boivin. Il a été mis en examen pour espionnage et corruption au début de l’été dans un des volets du dossier Karachi. Mais la justice s’intéresse plus particulièrement à lui pour sa gestion de deux sociétés luxembourgeoises, Heine et Eurolux. C’est par ces structures qu’auraient transité les millions d’euros de commissions liées à plusieurs contrats d’armement. Boivin assure qu’il n’a jamais agi pour son propre compte, mais pour celui de la DCN,..."
suite de l'article : http://www.leparisien.fr/attentat-de-karachi/karachi-revelations-sur-l-homme-cle-des-commissions-26-11-2010-1166366.php




LES RAMIFICATIONS SUISSES DE L'AFFAIRE KARACHI
Letemps.ch
"Lorsqu’est évoquée la corruption des élites pakistanaises, la Suisse n’est jamais bien loin. Durant dix ans, la justice genevoise a d’ailleurs enquêté sur un vaste réseau de sociétés destinées à enrichir l’actuel président Asif Ali Zardari. Ces investigations, réunies dans une centaine de classeurs fédéraux, ont aussi porté sur le fameux contrat Agosta du 21 septembre 1994 – la vente de trois sous-marins par Paris pour 826 millions d’euros – dont les possibles turpitudes se sont déjà transformées en un feuilleton à scandale pour la droite et pour Nicolas Sarkozy.
Les ramifications suisses de ce dossier remontent à 1997 et au dépôt d’une demande d’entraide pakistanaise. Les nouveaux maîtres d’Islamabad visent alors les comptes du clan déchu de la première ministre Benazir Bhutto et de son mari, Asif Ali Zardari, soupçonnés d’avoir octroyé des marchés publics contre de confortables commissions. La requête pakistanaise énumère une série de contrats problématiques. L’inspection de marchandises par des sociétés suisses, la vente de ­tracteurs par la firme polonaise Ursus, les sous-marins français et d’autres encore.
La liste initiale
A cette occasion, les autorités pakistanaises visent aussi nommément une série d’intermédiaires. Deux d’entre eux, Amir Lodhi et Abdulrahman El-Assir, des hommes d’affaires proches de la famille Bhutto, désormais au cœur des enquêtes françaises, sont sur cette liste initiale. Le fait que la corruption de fonctionnaires étrangers ne soit pas encore punissable à l’époque ne décourage en rien le Ministère public genevois, alors dirigé par le procureur général Bernard Bertossa, qui ouvre dans la foulée une enquête nationale pour blanchiment d’argent.
Menées avec opiniâtreté par le juge d’instruction Daniel Devaud, les investigations aboutiront au blocage de quelque 60 millions de dollars. Si l’enquête principale va ici se concentrer pour des raisons stratégiques sur le volet des commissions versées par les sociétés suisses SGS et Cotecna, d’autres tiroirs seront ouverts afin de récolter des informations sur le réseau de sociétés qui ont servi à ventiler les commissions liées à la vente des sous-marins...."

suite de l'article : http://www.letemps.ch/Page/Uuid/74ec9b7e-f8dc-11df-b43d-c23b531657bf|0

Autres articles : 
10 QUESTIONS SUR L'AFFAIRE KARACHI, Slate




INTERVIEW FABRICE ARFI
FRANCE INFO, 23.11.2010

jeudi 25 novembre 2010

[revue de presse] - [81] - [jeudi 25 novembre 2010]

BFM TV / 25.11.2010

BFM TV

Autre article : 


Le Monde.fr
"...Contrairement à ce que croyaient nombre de gens sur ces bases, reprises dans certains articles de presse, Nicolas Sarkozy n'a jamais été officiellement ni directeur ni trésorier de la campagne d'Edouard Balladur. Son titre officiel, qu'on retrouve dans les archives de la presse de l'époque, dont Le Monde, était bel et bien celui de porte-parole (voir par exemple cet article des Echos du 28 mars 1995). Le directeur de la campagne d'Edouard Balladur était Nicolas Bazire, son autre homme de confiance, qui gérait son cabinet à Matignon, finalement préféré à Nicolas Sarkozy. Quant au trésorier de la campagne, il s'est exprimé sur le site Mediapart : il s'agit de René Galy-Dejean, longtemps député et maire du 15ème arrondissement à Paris.
[...]
Nicolas Sarkozy était-il pour autant privé de toute influence, comme il a tenté de l'expliquer aux journalistes, vendredi 19 novembre ? Pas sûr. D'une part, il jouait un rôle d'homme de confiance auprès d'Edouard Balladur. Après son ralliement au camp du premier ministre, celui-ci n'a eu de cesse de lui confier missions et tâches : ministre du budget, il obtient le porte-parolat du gouvernement et, lorsqu'Alain Carignon est mis en examen en 1994, il récupère son portefeuille de ministre de la communication.
Les "deux Nicolas", Bazire et Sarkozy, comme les baptisera la journaliste Ghislaine Ottenheimer dans un livre (Les Deux Nicolas, la machine Balladur chez Plon), jouent un rôle prépondérant auprès du premier ministre. Omniprésents, ils arbitrent, décident, cornaquent les autres membres du gouvernement... Un article de L'Expansion de 1994 reprend la formule d'Ottenheimer, les présentant comme "les deux gamins les plus puissants de France". La journaliste s'interroge :  "Pourquoi [Edouard Balladur] en a-t-il fait ses deux conseillers exclusifs ? Car ils sont sa machine de guerre pour conquérir l'Elysée". Et précise: "Sarkozy a pris le rôle du propagandiste et Bazire celui du machiniste."..."


France Inter


"...« Il n’y avait pas de menace particulière » soutient le responsable de la DCN en poste à Karachi, à l’époque, Gérard Clermont. Une version aujourd’hui démentie par l’ancien chef d’antenne à Karachi pour le compte du Service de coopération technique internationale de police (SCTIP), de 2001 à 2003, Mustapha Laraich, qui, à l’époque, avait alerté sur des « projets d’attentats ». Ce policier révèle également au micro de France Inter que, selon ses sources pakistanaises, les salariés de la DCN auraient été « suivis » et donc « ciblés » trois semaines avant l’attentat. Les notes internes de la DCN que nous avons pu consulter permettent de retracer le fil des alertes depuis le 11 septembre 2001 jusqu’à l’attentat de Karachi. Des notes qui font apparaître une menace bien réelle…
[...]
Ce chef d’antenne pour le Service de coopération technique internationale de police (SCTIP), de janvier 2001 à juillet 2004, réputé pour son savoir-faire et sa bonne connaissance du terrain, est alerté par deux importantes sources pakistanaises de l’imminence de « projets d’attentats » contre « des occidentaux ».
Face à ces informations qu’il juge importantes vis-à-vis de la sécurité des Français encore présents sur place après les attentats du 11 septembre 2001, et notamment le personnel de la DCN (Mustapha Laraich hébergera même à son domicile, après le 11 septembre, l’un des organisateurs de la logistique de DCN), le policier rédige immédiatement une note, datée du 16 avril 2002, qu’il transmet à son autorité de tutelle, le Ministère de l’Intérieur, à Paris.
Quelques jours plus tard, lors d’une réunion de sécurité au Consulat de Karachi, Mustapha Laraich expose ses craintes, et développe le contenu de sa note, en présence de représentants de DCN et de la DGSE, les services secrets français.
Ecoutez le témoignage de Mustapha Laraich. (4’15)
LePost.fr 24/11/2010
Bonus track: "Il existe une liste des rétrocommissions puisqu’on la protège par le secret-défense. Si elle n’existait pas on n’aurait pas besoin de la protéger ". Les rétrocommissions sont  un scandale , qui  n’ont rien à voir avec le secret défense.

VGE SUR RMC :



Le Monde.fr
"Le député PCF du Nord Jean-Jacques Candelier s'est dit prêt à remettre à la justice les procès-verbaux de la mission d'enquête parlementaire sur l'attentat de Karachi, dont il a été membre, dans une lettre à l'un des juges chargés du dossier, rendue publique jeudi 25 novembre.
"Je suis informé de votre volonté d'accéder au verbatim de la mission d'information sur 'les circonstances entourant l'attentat du 8 mai 2002 à Karachi', mission dont j'ai été membre", écrit le député dans un courrier daté de mercredi au juge d'instruction antiterroriste Marc Trévidic, chargé de l'attentat à Karachi, qui a fait quatorze morts, dont onze Français. Rappelant que le magistrat est soumis au secret de l'instruction, il l'informe se tenir à son "entière disposition" pour lui "communiquer les différents PV" de la mission en sa possession...."


Guillaume Dasquié, Liberation
"...
Au nom de l’industrie de l’armement, un haut fonctionnaire de l’Etat Français a conclu, le 24 janvier 2009, un accord avec Jean-Marie Boivin, le financier qui coordonnait le versement de commissions occultes dans le cadre de ventes d’armes, notamment celle des sous-marins au Pakistan. Ledit accord prévoit de le dédommager à hauteur de 8 millions d’euros, comme nous l’évoquions ces dernières semaines. Au large de l’Irlande et de l’Angleterre, se sont ainsi achevées les curieuses tractations engagées dès 2006 entre Jean-Marie Boivin, gérant de la société offshore Heine, et divers ministres en exercice - dont Michèle Alliot-Marie, Thierry Breton ou Nicolas Sarkozy.
Ile de Man. Hier, Libération a obtenu auprès du greffe de la Haute Cour de l’île de Man (Royaume-Uni) la copie certifiée conforme d’un jugement qui atteste de l’existence de cet accord - une pièce qui n’est pas, à ce jour, versée au dossier de Renaud Van Ruymbeke.
La décision de justice de l’île de Man donne force de loi à un contrat du 24 janvier 2009 entre des sociétés privées et un officiel envoyé par Paris. Il stipule qu’«un haut fonctionnaire du gouvernement français», représentant les sociétés d’armement «DCN International SA, DCNS SA et Thales SA», a conclu une transaction au terme de laquelle il accepte de payer une «note d’honoraires émise par M.Boivin», dont «le montant est de 8 millions d’euros». Et elle justifie ces émoluments par les bons offices de Jean-Marie Boivin qui «ont été assurés à travers la Société de développement international Heine SA»...."


Le Monde.fr, Raphaelle Bacqué et Pascale Robert Diard
"Le Monde de jeudi 25 novembre (daté 26 novembre) relate, par le menu, les débats qui ont déchiré le Conseil constitutionnel, en octobre 1995, à l'occasion de l'examen des comptes de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur.


Président du Conseil constitutionnel à l'époque, Roland Dumas, qui déclare aujourd'hui au Monde être favorable à la publication des procès-verbaux de la séance, actuellement couverts par le secret de la délibération, a pesé de tout son poids lors du vote final. C'est lui qui a donc emporté la décision.
Les comptes de M. Balladur comportaient pourtant une anomalie : le versement suspect de 10,25 millions de francs (1,56 million d'euros), en espèces. Cet argent pourrait provenir de rétrocommissions, selon une hypothèse privilégiée dans l'enquête menée par le juge Renaud Van Ruymbeke sur la vente de sous-marins au Pakistan, en 1994.
Selon les informations du Monde, dès l'ouverture des débats au Conseil, M. Dumas met en garde ses collègues. Les comptes de Jacques Chirac, leur rappelle-t-il, présentent, eux aussi, des recettes injustifiées et une sous-estimation des dépenses. Et il insiste : si on annule les comptes de l'ancien premier ministre, il faudra aussi annuler ceux du président élu.
Il observe que les dépassements chez celui-ci sont "beaucoup plus sérieux". "Peut-on prendre le risque d'annuler l'élection présidentielle et de s'opposer, nous, Conseil constitutionnel, à des millions d'électeurs et ainsi remettre en cause la démocratie ?", fait-il valoir.
Maurice Faure, éphémère ministre de la justice de François Mitterrand en 1981, rechigne pourtant. "Je n'accepte pas cette solution", dit-il. Il est l'un des seuls à s'émouvoir publiquement. Les rapporteurs, eux, continuent de batailler. A quoi donc ont servi leurs investigations si c'est pour capituler ?
M. Dumas décide alors de suspendre la séance. Il demande aux rapporteurs de revoir leur copie et de modifier les modes de calcul qu'ils ont retenus. Les comptes de campagne d'Edouard Balladur seront finalement validés après cinq jours de débats houleux, malgré l'avis négatif des rapporteurs.

Le telegramme
Nouvelle pièce pour le volet attentat de l'affaire Karachi: selon un ancien policier en poste à Karachi à l'époque, et DCN et les autorités avaient été prévenues d'un risque d'attentat contre les salariés du groupe. Elles n'auraient eu aucune réaction.
«Il y avait des projets d'attentat contre des Occidentaux. C'était des informations obtenues auprès de terroristes (...). Mais après le 11septembre, il y avait très peu d'Occidentaux en dehors des gens de la DCN», a indiqué hier sur France Inter Mustapha Lahrech, à l'époque chef d'antenne à Karachi pour le service de coopération technique internationale de police. Alerté, il en aurait alors averti sa hiérarchie, et aurait répété ses craintes lors d'une réunion de sécurité au consulat de France en présence de représentants de DCN. Sans que des mesures particulières soient prises, accuse-t-il. Les salariés, selon ce policier, «ont été filochés pendant 21jours pour savoir où ils allaient, comment ils allaient, leur parcours...». Jusqu'à ce 8mai 2002, où l'attentat coûte la vie à 15 personnes, dont onze Français. 


Le Dauphine
"..Je pense que Sandrine et moi-même avions à la fois l’envie et le besoin de raconter notre histoire, nous avons donc attendu de “ressentir” les choses, d’être intimement persuadées que le moment était venu. Ce livre est avant tout un témoignage en hommage à nos pères et aux autres personnes décédées lors de cet attentat, permettant de garder une trace écrite de cette histoire afin qu’ils ne soient pas enterrés une seconde fois. L’ouvrage est également pour nous l’occasion de raconter, à qui voudra le lire, la façon dont l’État a géré la crise sur le plan humain (en ce qui nous concerne, le terme “inhumain” serait très certainement plus juste), afin que chacun puisse prendre conscience que nous ne sommes pas des privilégiées. Karachi c’est une affaire d’État certes, mais c’est avant tout une histoire d’hommes et de femmes qui se battent pour que la vérité puisse faire surface. Le livre est aussi une façon de “démocratiser” l’affaire, en expliquant ce dossier complexe avec des mots simples, des mots de victimes et non de journalistes ou d’hommes de loi...."


Charente Libre
"Odette Delavie, la mère de Jean-Pierre Delavie, le salarié de la DCN Ruelle décédé dans l'attentat de Karachi en 2002, habite toujours en Charente. «Je vais souvent chez ma fille, à Paris. Mais je demeure toujours à Garat», précise-t-elle.
Elle vit très mal les derniers rebondissements et la polémique sur l'attentat de Karachi. «Pour moi, c'est dur, très dur», dit cette mère qui a perdu son fils. Elle assure: «Si mon mari est mort cet été, c'est à cause de ça.» Mort de ne pas savoir, d'avoir l'impression de se battre «contre quelque chose de beaucoup trop gros». «On se bat contre le gouvernement et nous, on est des petits. Le pot de terre n'a jamais brisé le pot de fer.» Elle en est convaincue: «On ne saura jamais.»
Avec son mari, Odette Delavie faisait partie de l'association «SOS Attentat». «En juin, mon mari a reçu un courrier de SOS Attentat. Il l'a lu et m'a dit "ça ne sert à rien. On ne saura jamais"», dit-elle. Son époux décédait quelques semaines plus tard, miné par cette affaire qui a emporté son fils, âgé de 34 ans en 2002. «Aujourd'hui, je fais comme l'a dit mon mari. Je laisse tomber. Qu'est-ce que je peux faire? Je lis, j'écoute ce qui se dit à la télé, ça me fait mal. Mais que puis-je faire?»

mercredi 24 novembre 2010

[revue de presse] - [80] - [Mercredi 24 novembre 2010]

 

Les matins de France Culture (durée : 15 minutes)


Liberation
"«J’ai fait savoir que cette mission ne pouvait pas être créée car la première mission vient de remettre ses conclusions», a déclaré, à l’issue de la conférence des présidents, Bernard Accoyer, qui a aussi fait valoir qu’il y avait des «poursuites judiciaires en cours».
La mission parlementaire avait achevé ses travaux en mai 2010. Après avoir demandé plusieurs fois la réouverture de cette mission, le chef de file des députés socialistes, Jean-Marc Ayrault, a écrit lundi à Bernard Accoyer pour solliciter l’ouverture d’une nouvelle mission d’information au vu de «nouveaux éléments».

Autres articles : 


Mediapart, Fabrice Arfi, Fabrice Lhomme
"Contrairement à ce qu'il a affirmé à Lisbonne, le 19 novembre, Nicolas Sarkozy a bien eu connaissance, en tant que ministre du budget entre 1993 et 1995, des aspects financiers du contrat des sous-marins de la DCN vendus au Pakistan, aujourd'hui au cœur du volet politico-financier de l'affaire de Karachi. Mediapart publie les documents.."

 
Liberation, David Dufresne
 "Libération publie l'enregistrement sonore intégral du point presse off du président où, pour dénoncer la supposée absurdité des soupçons qui le frappent, il a évoqué la pédophilie imaginaire d'un journaliste. Analyses et enquêtes à lire demain en kiosque et dans notre zone abonnés."



Rue 89, Pascal Riché
"...La colère de Sarkozy est-elle seulement dirigée contre les journalistes ? Rien n'est moins sûr.
Le Président s'en prend ainsi à ceux qui l'interrogent sur la base de leur prétendue « intime conviction ». Ce n'est pas là un terme de journaliste. Les journalistes ont des soupçons s'interrogent, suivent des pistes, cherchent des recoupements, mais ne prétendent pas avoir une « intime conviction ».
C'est d'abord un terme renvoyant à la justice pénale : selon l'article 427 du Code de procédure pénale, « les infractions peuvent être établies par tout mode de preuve et le juge décide d'après son intime conviction ». Et justement, Nicolas Sarkozy, lors de son briefing, s'en prend directement au juge Renaud Van Ruymbeke :
« Vous voyez le ministre du Budget qui va signer un document pour donner son aval à une société luxembourgeoise ? Pendant deux ans, on m'a poursuivi pour l'affaire Clearstream au Luxembourg. Tiens, c'était Van Ruymbeke aussi ; tiens, c'était le même ; alors c'est curieux, tiens… »
Sarkozy n'aime pas les juges, on le savait. Mais sa détestation de Van Ruymbeke va bien au-delà...."




Lait d'beu
"...J’en reviens à la dernière prestation de Nicolas Sarkozy : Le président commence par reprendre le communiqué de presse de l’Elysée dans lequel il est dit que «
Nicolas Sarkozy est victime d’une rumeur malveillante et d’allégations calomnieuses qui ne reposent sur aucun commencement de preuve
». Le président ajoute que «la presse raconte n’importe quoi». Mais quand il lui est rappelé que son nom figure notamment dans des documents montrant qu’il a donné son aval à la création d’une société-écran luxembourgeoise – très certainement la désormais fameuse société Heine - par laquelle transitaient les commissions, il «pète les plombs» selon de nombreux journalistes présents en s’adressant à celui qui a osé lui poser la question..."

Autre article : 

A l'etranger : 
A la télé : 
LCP / AN
Emission durée : 43 minutes
Invités : Bernard Cazeneuve, Yves Fromion, Jean de Tonquedec...




L'OPACITE DES COMMISSIONS DE LA DCN POINTEE DANS UN RAPPORT
NouvelObs
"... Le rapport souligne en outre que le "montant des commissions est exagéré". Pour le contrat Mouette en Arabie Saoudite, (rénovation de quatre frégates et de deux pétroliers) par exemple, il s'élève à 20,9% du marché. Pour le contrat Bravo (frégates de Taïwan), il s'élève à 15% du marché.
La société Estar, par laquelle a transité l'argent provenant des commissions, est également citée dans le rapport. Dans une interview au Nouvel Observateur en mai 2010, l'intermédiaire Ziad Takieddine rapporte un incident impliquant Estar : "Le 6 juillet 1996, Jacques Chirac vient en visite officielle en Arabie Saoudite. Et là, il provoque un stupéfiant incident diplomatique. Fait exceptionnel, il exhibe devant le prince Abdallah, alors prince héritier, un contrat "secret-défense", de gouvernement à gouvernement, pour la vente de frégates, le contrat Sawari II, entre la Sofresa et une certaine société Estar. Le président français accuse carrément son hôte d'avoir participé, à travers cette dernière, au financement de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur !"
En conclusion du rapport, la Direction des vérifications nationales et internationales, chargée d'examiner la déductibilité des commissions, s'interroge sur l'opportunité de rejeter les commissions. Elle indique qu'"une position 'dure' serait de rejeter l'ensemble des commissions (...) dès lors que les bénéficiaires n'ont pas été spontanément désignés." Ce qu'elle ne fera finalement pas."


A la radio : 
BERNARD CAZENEUVE sur RFI



BONUS ; 
VGE : LE VIEUX FUSIL A UN COUP 
Intox 2007
"PAN ! le vieux fusil à un coup , alias VGE a été utilisé. En général il ne sert qu'une fois tous les 36 du mois. Et là, on va faire simple: une vidéo !..."
lien direct : http://www.intox2007.info/index.php?post/2010/11/24/Karachigate-:-le-vieux-fusil-a-un-coup

mardi 23 novembre 2010

[revue de presse] - [79] - [mardi 23 novembre 2010]

1 / LE POINT SUR L'AFFAIRE


DES VERROUS PARTOUT POUR FREINER LA VÉRITÉ
Rue 89
 "Comment verrouiller au mieux le dossier Karachi et son volet embarrassant sur les « rétrocommissions » ? Comme dans toutes les affaires, l'objectif inavoué de l'exécutif est de ralentir au mieux le cours de la justice. Pour cela, il n'y pas 36 méthodes, mais plutôt quelques aspects sur lesquels agir.
[...]
1 / Le secret-défense, un verrou à triple-tour.[...]
Pour l'instant, malgré plusieurs demandes du juge antiterroriste Marc Trévidic, seuls des documents « confidentiel-défense » lui ont été transmis. Malgré les déclarations répétées de l'ex-ministre de la Défense Hervé Morin, on est donc loin du compte.
Autrement dit, pour enfouir une information gênante, il suffit d'avoir recours au plus niveau de classification, sachant que le « TSD » est décidé par le Premier ministre (Alain Juppé pour la période 1995-1997) et que de telles informations ultra-sensibles ne peuvent faire l'objet d'aucun archivage ! 
[...]
2 / Le verrou financier de Bercy
[...] Si la vision de Bercy s'arrête aux frontières du Luxembourg et de la Suisse (Eurolux, une autre off-shore, y était établie), en revanche les limiers de la DGSE qui ont enquêté en 1996 à la demande de Jacques Chirac sont parvenus à reconstituer l'itinéraire des flux financiers. C'est en tout cas ce qu'affirme l'ancien ministre de la Défense Charles Millon, sans qu'il ait été contredit.
3 / Le verrou du conseil constitutionnel.
[...]
L'actuel président du Conseil constitutionnel argue d'une loi de 2008 sur les archives qui interdit leur consultation pendant vingt-cinq ans, ceci afin de respecter le secret des délibérés des Sages. Au passage, il oublie de préciser que le gouvernement peut demander à Jean-Louis Debré la levée de ce secret.
La consultation des délibérations des Sages du Conseil constitutionnel permettrait peut-être de comprendre pourquoi 13 millions de francs de recettes ont été versés en liquide sur les comptes de campagne du candidat Balladur.
4 / Le verrou de la mission d'information parlementaire
[...] Il y a dix jours, le président de l'Assemblée nationale avançait le « principe de séparation des pouvoirs » pour justifier son refus de transmettre au juge Trévidic les auditions menées par la mission. Un argument qui n'a jamais été retenu lorsque le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière voulut avoir accès aux auditions de la mission d'information sur le génocide rwandais…
article complet :  http://www.rue89.com/2010/11/22/dossier-karachi-des-verrous-partout-pour-freiner-la-verite-177261


POURQUOI SARKOZY EST SOUCPONNE DE VOULOIR ETOUFFER L'AFFAIRE
Alex Lemarié, Le post
"...Mais un point précis intrigue : le changement d'attitude de Nicolas Sarkozy au fil des mois (remarqué aussi par le Posteur Cinquiemevitesse). Ce changement de cap donne du grain à moudre à ceux qui l'accusent de chercher à étouffer l'affaire par tous les moyens.
[...]
Après avoir ignoré cette affaire, la ligne de défense présidentielle consiste désormais à dire qu'il n'était au courant de rien, souligne Libération. Nicolas Sarkozy "espère ainsi prouver sa bonne foi et rappeler que tout au long de sa carrière, il n'a jamais été condamné, voire impliqué directement, dans la moindre affaire de financement politique", selon le quotidien.
[...]
Toujours est-il que l'attitude de l'Etat à l'égard de la justice nourrit les soupçons.
"Les piteuses défenses de l'Etat forgeront peut-être la conviction populaire: tant de précautions doivent bien cacher quelque chose", résume Claude Askolovitch dans Le Journal du Dimanche.
Au point de "plomber" la candidature de Nicolas Sarkozy pour sa réelection ?
C'est ce que redoute un des ténors de la droite, qui confie au JDD : "Sarko a été élu en 2007 grâce à Van Ruymbeke qui a démontré que Clearstream était faux. Il sera battu en 2012 si le même Van Ruymbeke démontre que Karachi est vrai"."
article complet : http://www.lepost.fr/article/2010/11/22/2313362_karachi-pourquoi-sarkozy-est-soupconne-d-avoir-etouffe-l-affaire.html


Autre article :
- LA PRINCIPALE MENACE EMANE DU PARQUET ESTIME LE SOCIALISTE JEROME CAHUZAC, AFP



2 / FILLON S'OPPOSE A UNE PERQUISITION A LA DGSE

MATIGNON REFUSE UNE PERQUISITION A LA DGSE AU JUGE VAN RUYMBECKE
Nouvelobs
"Le Premier ministre François Fillon a refusé vendredi d'autoriser le juge Renaud Van Ruymbeke, en charge du volet financier de l'enquête sur l'attentat de Karachi en 2002, à perquisitionner à la DGSE, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
Le magistrat avait écrit le 18 novembre au président de la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN) afin d'obtenir une déclassification temporaire des locaux de la Direction générale des services extérieurs (DGSE).
La loi du 29 juillet 2009 de programmation militaire instaure la notion de lieux protégés. Dans la réponse adressée au magistrat instructeur, le directeur de cabinet du Premier ministre, Jean-Paul Faugère, souligne que le président de la CCSDN a donné un avis défavorable à cette perquisition.
Toutefois, il souligne avoir demandé au ministère de la Défense, dont dépend la DGSE, d'identifier les documents sollicités par le juge dans son courrier au président de la CCSDN.
Cette mesure permettra d'engager une procédure de déclassification sur les documents concernés, a précisé à l'AP une autre source proche du dossier..." 
Article complet : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20101122.FAP1359/matignon-refuse-au-juge-van-ruymbeke-une-perquisition-a-la-dgse.html

LES EXLICATIONS AU MIEL D'ALAIN JUPPE SUR RTL : 
<

Autre article :
- FILLON REFUSE QUE LES LOCAUX DE LA DGSE SOIENT PERQUISITIONNES, Jdd



3 / SANDRINE LECLERC AU GRAND JOURNAL DE CANAL +

J'ACCUSE MR BALLADUR D'AVOIR FINANCE SA CAMPAGNE AVEC DES RETROCOMISSIONS
Richard trois, Le Post
Hier soir Sandrine Leclerc, porte-parole des familles des victimes de l'attentat de Karachi et leur avocat Maître Olivier Morice étaient les invités d'une émission très forte
 [...]
Sous une émotion palpable et rentrée, Sandrine Leclerc a dit de manière rationnelle le besoin essentiel des familles de connaître la vérité et de rendre justice à leurs pères et à leurs maris tués à Karachi, malgré les entraves caractérisées auxquelles elles doivent faire face depuis 8 ans.
[...]
Et Olivier Morice, leur avocat, a pris ses responsabilités en accusant nommément "Monsieur Balladur d'avoir financé sa campagne présidentielle avec des fonds qui proviennent des commissions de ces contrats [contrats d'armement pakistanais et saoudiens, nda]".

Quant à Jean-Michel Aphatie, je lui ai trouvé, un air de procureur, le doigt levé, menaçant, faisant par avance le procès de ceux qui auraient un mot de travers. Jouant à l'avocat du système UMP, Jean-Michel Aphatie est allé jusqu'à reprendre les déclarations de Michel Mazens, ancien responsable de l'Armement, à Libération où celui-ci contredit son témoignage devant le juge. Un témoignage où Michel Mazens chargé par Jacques Chirac d'arrêter le versement de commissions illégales avait expliqué au juge ce que le patron de la DCN (ex-Chantiers Navals) lui avait alors dit :

« Un soir, je suis ainsi allé voir M. Castellan dans son bureau pour lui faire part de la directive de M. de Villepin [secrétaire général de l’Elysée, chargé de faire appliquer la décision de Chirac]. Il a réagi en me disant que pour lui, c’était compliqué car c’était faire courir des risques à ses personnels», avait ainsi déclaré Michel Mazens tel que précisé dans un PV dévoilé vendredi par Mediapart et dont Libération a obtenu copie.

Jean-Michel Aphatie avait-il peur que Nicolas Sarkozy l'accuse en retour de pédophilie ?..."
Article complet : http://www.lepost.fr/article/2010/11/23/2314568_j-accuse-monsieur-balladur-d-avoir-finance-sa-campagne-avec-des-retrocomissions.html


4 / PERQUISITION A BERCY


PERQUISITION A BERCY DANS LE CADRE DE L'AFFAIRE KARACHI
Marion Brunet, Le Figaro
«...Il y a une dizaine de jours, dans la plus grande discrétion, le juge Renaud Van Ruymbeke a perquisitionné la Direction générale des Impôts, au ministère du Budget à Bercy, affirme le quotidien. Et le journal d'ajouter : «Lors de sa perquisition, le juge du pôle financier aurait mis la main sur des documents ‘extrêmement intéressants'. Il s'agirait de notes manuscrites, non signées, datées de fin 2006». Ces dernières «confirmeraient et détailleraient les montages financiers opaques mis en place autour du contrat Agosta, notamment les circuits empruntés par l'argent à l'aller (vers le Pakistan, ndlr) comme au retour (en direction de la France, ndlr)». Autre information révélée par les documents saisis : il «serait question de plusieurs pays (...) dans lesquels les fonds transitent». ..."
Article complet : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/11/23/01016-20101123ARTFIG00328-perquisition-a-bercy-dans-le-cadre-de-l-affaire-karachi.php


5 / LE DERAPAGE DE SARKOZY FACE AUX JOURNALISTES

KARACHI: QUAND SARKOZY DERAPE FACE A DES JOURNALISTES
Liberation, Afp
"Le président Nicolas Sarkozy s’est récemment emporté face à des journalistes à propos du dossier Karachi, affirmant à l’un d’eux: «Il semblerait que vous soyez pédophile, j’en ai l’intime conviction» pour signifier qu’on ne peut mettre en cause quelqu’un sans preuve.
L’échange, relayé lundi soir par plusieurs sites internet, a eu lieu en marge du sommet de l’Otan à Lisbonne vendredi soir, alors qu’au même moment en France Dominique de Villepin relançait les soupçons de rétrocommissions vers Paris en 1995, dans le cadre du contrat d’armement avec le Pakistan au coeur de l’affaire de l’attentat de Karachi.
A l’époque Nicolas Sarkozy était ministre du Budget et porte-parole de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur, sur laquelle planent des soupçons de financement illégal potentiellement lié à ces rétrocommissions.
«On est dans un monde de fous», a déclaré le président. «Il n’y a pas un seul parmi vous qui croit que je vais organiser des commissions et des rétrocommissions sur des sous-marins au Pakistan, c’est incroyable.» Puis il s’adresse à un journaliste, dans une démonstration par l’absurde: «Et vous, j’ai rien du tout contre vous. Il semblerait que vous soyez pédophile… Qui me l’a dit? J’en ai l’intime conviction (…) Pouvez-vous vous justifier?».
Le président emploie encore le mot deux ou trois fois, preuve de sa colère. «Amis pédophiles, à demain!», lance-t-il en quittant les journalistes qu’il allait retrouver samedi en conférence de presse..."
Article complet :  http://www.liberation.fr/politiques/01012303913-karachi-quand-sarkozy-derape-face-a-des-journalistes

Autres articles :
- KARACHIGATE, SARKOZY ET LES PEDOPHILES, Sarkofrance
- LE DERAPAGE DE SARKOZY CONTRE "UN JOURNALISTE PEDOPHILE", Nouvel Obs
- NICOLAS SARKOZY CALLS JOURNALIST A PAEDOPHILE, Telegraph


6 / L'ECUME DES LOURDS : 

KARACHI, ADLER NE CONNAIT PAS LA DATE DE L'ATTENTAT
Arret sur image
"....Très remonté contre un "avocat visiblement très partisan", Adler s'est employé à nier la pertinence de la piste suivie actuellement par le juge Renaud Van Ruymbeke, qui s'intéresse de près aux rétrocommissions qui auraient pu financer la campagne présidentielle d'Edouard Balladur. Thèse clairement fumeuse pour Adler, qui préfère s'intéresser, comme Jean-Louis Bruguière, le premier juge d'instruction qui a travaillé sur le dossier, aux possibles motivations de "représailles" d'al-Qaeda contre la France.
Mais l'argumentation de l'historien est entachée par une bête erreur factuelle, comme nous l'a signalé un @sinaute. Adler affirme que l'attentat a eu lieu "à peu près quinze jours après le 11 septembre 2001". A peu près, en effet : l'attentat a eu lieu le 8 mai 2002."
Article direct :  http://www.arretsurimages.net/vite-dit.php#9718

L'ELYSEE EXIGE DE NE PLUS FAIRE POINTER LE SITE KARACHIGATE.FR VERS SON SITE
Numerama
" "...Jeudi 18 novembre j'ai acheté karachigate.fr, sans idée particulière. Et au moment de choisir entre achat rapide ou configuration, je ne sais pas ce qui m'est passé par la tête, mais j'ai cliqué à droite plutôt qu'à gauche. Emporté par mon élan, j'ai fais rediriger le domaine vers elysee.fr, parce que je trouvais vraiment important que chacun sache que notre Président n'était pour rien dans cette affaire. Et au lieu de faire dépenser bêtement des sous par le SIG ou l'UMP en achat de mots clefs sur Google pour que la bonne parole des communiqués officiels arrivent rapidement aux cerveaux malades de ceux qui croient ce que disent Médiapart, Rue89, et autre organes de presse, autant directement acheter le domaine et le faire pointer vers la voix de son maître", écrit ainsi le blogueur. En lieu et place de motifs juridiques, l'Elysée s'est contentée d'écrire à Gandi que "ce renvoi est abusif et nous condamnons fermement cette pratique". Menaçante, la missive ajoute que "la Présidence de la République se réserve de donner toutes les suites requises à cet abus dans le cadre du respect de ses droits", sans préciser lesquels."
article complet :  http://www.numerama.com/magazine/17408-l-elysee-exige-de-ne-plus-faire-pointer-karachigatefr-vers-son-site.html

7 / SUR LES BLOGS


NOS PÈRES NE SONT PAS MORTS POUR LA FRANCE, MAIS A CAUSE DE LA FRANCE
Cpolitic
"« Nos pères ne sont pas ‘morts pour la France’ mais ‘à cause de la France’ »
Une phrase lourde et poignante qui résume à elle seule toutes les coulisses macabres derrière ces tragiques décès. La France dont l’image est une énième fois ternie par ses représentants, se croyant au-dessus des lois.
Et cette jeune inconnue se levant devant l’omerta politique se permet même d’ajouter en réaction aux récentes déclarations de Nicolas Sarkozy:
« Cela sonne comme un aveu. Il reconnaît qu’il existe des documents intéressant l’instruction qui n’ont pas encore été transmis. En expliquant qu’il les donnerait « en temps et en heure », il ignore cette séparation des pouvoirs qu’il nous opposait avant pour ne pas s’exprimer sur le dossier. Mais il ne s’agit pas d’un remaniement ministériel. Ce n’est pas à lui de décider. Nous exigeons qu’ils transmettent ces documents le plus tôt possible. »
Besoin d’en dire plus pour comprendre l’horreur de ce que peuvent vivre les victimes? Tous les jours, elles entendent, voient, brassant l’air de préjugés, un homme responsable du malheur de leur famille en deuil, un homme « président de la République » et de ce fait « intouchable » tout en se drapant dans la Raison d’Etat.
Intouchable pour le moment…
On peut s’étonner de l’étrange empressement, dorénavant, que les politiques de tout bord, font preuve pour que la vérité sorte.
2012 approche! Il ne faudrait pas passer pour un opposant de la Justice faisant le malheur de familles déjà épleurées.
Car voilà, le remaniement faisant son lot de déçus, le calendrier électoral avançant, les langues se délies, et les braises des rivalités politiques entre Chiraquiens et Sarkozistes s’en trouvent ravivées avec la même intensité qu’au premier jour.
Évidemment, rien n’y personne ne pourra rendre vie aux 14 victimes (11 ingénieurs et 3 accompagnateurs pakistanais).
Sarkozy comme Villepin ne veulent pas la Vérité pour la Vérité mais bien détruire définitivement l’autre avec cette vérité, une vérité que l’on devine implacable, amorale voire malsaine pour une sombre histoire de pots de vins. Il fallait bien subvenir aux besoins financiers de son maître Balladur en campagne électorale présidentielle, désormais seul contre le RPR tout acquis à la cause chiraquienne.
Mais cette vérité, toute cette Vérité n’est peut être pas bonne à dire, à mettre en place publique. Il faut se battre pour qu’elle apparaisse au grand jour… mais pas trop comme le montre la reculade de Dominique de Villepin, après son attaque (trop) frontale...."
article complet :  http://www.cpolitic.com/cblog/2010/11/22/nos-peres-ne-sont-pas-morts-pour-la-france-mais-a-cause-de-la-france/

Autre article :
- DEFENSE DE TOUCHER AUX SECRETS, Le coucou de claviers

Et... le laquais du jour :
YVES FROMION (UMP) QUI DEMONTE LA MISSION D'INFORMATION PARLEMENTAIRE "A qui bon relancer une nouvelle mission..."