mardi 19 octobre 2010

[Revue de presse] - [70] - [12-19 octobre 2010]

KARACHI : REVELATIONS SUR L'INTERMEDIAIRE BALLADURIEN
Mediapart, Fabrice Arfi, Fabrice Lhomme, 11/10/ 2010
"Interrogé comme témoin le 15 avril par le juge Trévidic, qui enquête sur un lien éventuel entre les troubles dessous financiers du contrat des sous-marins Agosta et l'attentat de Karachi, qui a causé la mort de onze Français le 8 mai 2002, Ziad Takieddine avait par exemple affirmé à plusieurs reprises: «En ce qui me concerne, je ne me suis pas occupé du contrat des sous-marins.»

Seulement voilà, le 16 juin dernier, Emmanuel Aris, un ancien haut dirigeant de la Direction des construction navales (DCN, rebaptisée depuis DCNS), le constructeur des sous-marins vendus au Pakistan, a livré aux policiers de la Division nationale des investigations financières (DNIF) un contrat signé de la main de Ziad Takieddine concernant le versement des fameuses commissions suspectes en marge du marché Agosta. Derrière elles se cache peut-être un système de financement politique illicite grâce aux ventes d'armes.

Mediapart, qui a obtenu copie de ce document clé, le publie en intégralité ci-dessous: "

lien direct : http://www.mediapart.fr/article/offert/e5d6f3af3f35803f58563845f08b46f3

CONTRAT-TAK



BALLADUR 1995 : LES SECRETS DE LA DÉCISION DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL

Mediapart, Mathilde Matthieu, 11/10/2010
"Octobre 1995, rue Montpensier, à Paris. Roland Dumas, président du Conseil constitutionnel, lève la séance. Les neuf membres de l’institution viennent de se livrer à un exercice encore inédit sous la Ve République: contrôler les comptes de campagne des candidats à l’élection présidentielle (remportée quelques mois plus tôt par Jacques Chirac).

En cinq jours de débats, ils ont rejeté un seul dossier pour irrégularité – celui de Jacques Cheminade (0,28% des voix). Sur tous les autres, les «Sages» ont apposé leur tampon – permettant le remboursement par l’Etat d’une partie des dépenses engagées. Pour marquer ce moment historique, Roland Dumas invite tout le monde à déjeuner: ses huit collègues, mais aussi les dix rapporteurs adjoints du Conseil.

Désignés trois mois plus tôt, ces hauts fonctionnaires, maîtres des requêtes au Conseil d’Etat ou conseillers référendaires à la Cour des comptes, ont abattu seuls le travail d’«instruction»: pour évaluer l’exhaustivité et la sincérité des comptes, ils ont épluché les volets dépenses et recettes, les factures présentées par les candidats, les listes de donateurs, etc.

Ce jour-là, au moment où le Conseil lève le camp, ils se braquent et refusent l’invitation – une claque pour Roland Dumas. En fait, ces rapporteurs sont excédés, certains écœurés: alors qu’ils recommandaient le rejet pur et simple du compte d’Edouard Balladur, leur avis vient d’être balayé en séance par les «Sages», qui ferment les yeux sur une recette de 10 millions de francs en espèces d’origine non justifiée…

Quinze ans plus tard, ce secret – censé dormir dans les archives de la rue Montpensier jusqu’en 2020 – s’étale au grand jour: vendredi 8 octobre, Libération a publié des extraits des conclusions rédigées par les rapporteurs à l’époque. En fait, c’est la Brigade centrale de lutte contre la corruption de Nanterre qui a fouillé les archives du Conseil constitutionnel, dans le cadre d’une enquête préliminaire en marge de l‘attentat de Karachi sur l’hypothèse d’un financement illégal de la campagne d’Edouard Balladur (par le biais de «rétrocommissions» récupérées sur des ventes d’armes au Pakistan).

Avec quinze ans de «retard», Mediapart a reconstitué cet épisode peu reluisant: comment le Conseil, garant de la régularité de l’élection du Président, a-t-il pu valider un compte jugé irrégulier par ses propres rapporteurs?

Dix millions dans un coffre
Tout démarre, en fait, le 12 juillet 1995: Roland Dumas désigne ce jour-là une équipe de dix «adjoints», qui vont se répartir les comptes de campagne tout juste déposés par les candidats – dont ceux d’Edouard Balladur (éliminé dès le premier tour), de Lionel Jospin (battu au second) et de Jacques Chirac (entré le 17 mai à l’Elysée). Parmi ces hauts fonctionnaires, pas mal sont trentenaires, scrupuleux, le mors aux dents. Mais leur tâche de contrôle s’annonce périlleuse: ces rapporteurs n’ont aucun pouvoir d’investigation réel – en tout cas pas ceux d’un officier de police judiciaire. Ils peuvent simplement réclamer – sinon quémander – «toute information utile» ou «document relatif aux recettes et aux dépenses», auprès des intéressés ou de tiers. Ce manque de moyens tranche avec l’énormité des enjeux: si le compte de Jacques Chirac est rejeté, son élection sera tout bonnement annulée; si le dossier d’un perdant est retoqué, ce dernier perdra son droit au remboursement par l’Etat d’une partie de ses frais de campagne – en clair, il sera ruiné…

Trois d’entre eux empoignent le dossier de l’ancien Premier ministre, Edouard Balladur, qui a présenté le bilan suivant (pour ses 12 mois de campagne):

Très vite, les rapporteurs froncent les sourcils, surpris par deux incongruités majeures: d’abord, un paquet de dépenses ne sont pas comptabilisées dans les 83,8 millions déclarées (sachant qu’un plafond légal de 90 millions a été fixé pour le premier tour de l’élection); ensuite, aucune pièce ne justifie l’origine d’un versement de 10,25 millions de francs en espèces, déposés en grosses coupures le 26 avril 1995 sur le compte bancaire de l’AFICEB (l’association de financement de sa campagne)…

Dès la fin du mois de juillet, les fonctionnaires entament un échange de courriers avec le représentant du candidat – Edouard Balladur ne répondra jamais en direct, malgré plusieurs lettres recommandées à son nom avec accusés de réception… A la fin de l’instruction, leur religion est faite: ils jugent indispensables de «rétablir l’exhaustivité des dépenses», en clair de réintroduire des millions de francs correspondant à des réunions publiques, des voyages outre-mer, des locations de permanences électorales, des frais de sécurisation de meetings, ou encore des sondages… Avec leurs calculs, le plafond légal est enfoncé.

Surtout, dans leur rapport, ils écrivent: «Le candidat ne sait manifestement pas quelle argumentation opposer aux questions» soulevées par le dépôt des 10,25 millions de francs, «dépourvu de tout justificatif». D’où vient cet argent liquide? Des fonds secrets de Matignon? D’un circuit de financement occulte? Sinon, pourquoi tant de liasses déposées d’un seul coup? Interrogé, le représentant d’Edouard Balladur a bien tenté deux explications: cette somme proviendrait de «ventes diverses de gadgets et de tee-shirts, ainsi que de “collectes au drapeau” effectuées lors des manifestations et réunions publiques»; elles «auraient été accumulées dans un coffre-fort et déposées sur le compte bancaire globalement, à la fin de la campagne, pour éviter les transports de fonds»….

Mais les rapporteurs rappellent qu’il aurait fallu, dans ce cas, détailler les «recettes manifestation par manifestation», et produire «un relevé sommaire des objets vendus» – comme d’autres candidats l’ont fait, Lionel Jospin par exemple. Enfin, ils n’accordent aucun crédit à l’hypothèse de dons gardés au chaud et versés d’un bloc – d’autres sommes en espèces ayant été «déposées régulièrement sur le compte bancaire» (précisément 22 fois entre le 13 mars et le 14 avril 1995). Les fonctionnaires, au passage, s’autorisent un trait d’ironie cinglant: «On voit mal un ancien ministre des Finances (…) laisser dormir jusqu’à dix millions dans un coffre au lieu de les placer pour récupérer quelques intérêts…» En bref, à leurs yeux, l’équipe d’Edouard Balladur n’apporte «aucun commencement de preuve».

Dans leur rapport final, ils lâchent donc le mot fatidique, proposant le «rejet» du compte!..."
suite : http://www.mediapart.fr/journal/france/101010/balladur-1995-les-secrets-de-la-decision-du-conseil-constitutionnel



KARACHI : L'UMP REFUSE DE LIVRER DES DOCUMENTS A LA JUSTICE
Nouvelobs.com, 14/10/2010
"Y a-t-il "entrave à la justice" dans le cadre de l'enquête sur l'affaire Karachi ?

Interrogée sur ce point mercredi lors de la séance des questions au gouvernement par le député PS Bernard Cazeneuve (rapporteur de la mission parlementaire sur l'attentat de Karachi en 2002 qui avait coûté la vie à onze salariés de la Direction des constructions navales et fait naître des soupçons sur le financement de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995), la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie a nié toute obstruction au travail judiciaire.



Pourtant, si les documents que publie Mediapart, jeudi 14 octobre, ne suffisent à accréditer cette accusation, ils montrent néanmoins que rien n'est fait pour faciliter la tâche de la justice. Il s'agit de lettres échangées ces derniers mois entre le député UMP Guy Teissier, président de la commission de la défense à l'Assemblée, et le juge d'instruction Marc Trévidic, chargé du versant terroriste de l'affaire Karachi..."

suite : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20101014.OBS1265/karachi-l-ump-refuse-de-communiquer-des-documents-a-la-justice.html


INTERVIEW : TEISSIER [UMP] SUR KARACHI : "JE NE FAIS AUCUNE RÉTENTION D'INFORMATION.
Nouvelobs.com 15/10/2010
"...S'appuyant sur des lettres que vous avez échangées avec le juge d'instruction Marc Trévidic, Mediapart vous accuse de faire obstruction au magistrat dans le cadre de son enquête sur l'affaire Karachi. Que répondez-vous à ces accusations ?

Réponse :
Je suis d'abord scandalisé que ces courriers que nous avons échangés, le juge et moi-même, puissent circuler ainsi au grand jour.

Ensuite, je trouve que l'attitude de Mediapart est une posture politicienne. Je ne fais absolument pas de la rétention d'informations, bien au contraire, puisque c'est moi qui ai voulu cette mission d'information parlementaire sur l'affaire Karachi. J'ai même fait en sorte qu'elle soit plurielle avec deux UMP, un PS, un communiste, un centriste…

Pour ce qui est de la demande du juge d'instruction, je vous répète ce que je lui ai écrit et que vous avez pu lire puisque cela a été publié. Il n'y a pas de verbatim des auditions, mais seulement des prises de notes, des brouillons. Je ne pense pas qu'il y ait dans ces brouillons autre chose que ce qui a été rendu public. Je ne comprends pas qu'il veuille accéder à ces notes.

Mais s'il le souhaite, il y a un procédé légal : il peut déposer une demande sur le bureau de l'Assemblée, et ce sera alors au président de l'Assemblée de statuer [Bernard Accoyer, UMP, ndlr.]. Moi je ne suis que le président de l'une des commissions de l'Assemblée, ce n'est pas à moi de prendre cette décision...."

suite : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/opinion/20101014.OBS1308/interview-teissier-ump-sur-karachi-je-ne-fais-pas-de-retention-d-informations.html


ATTENTAT KARACHI : UNE NOTE SECRET DE BERCY SÈME LE DOUTE
LeMonde - 15/10/2010
"Selon des informations diffusées par Mediapart, une note classée "confidentiel défense" datant de 1993 et adressée à Matignon "montre que le contrat des sous-marins Agosta au cœur de l'affaire de Karachi était considéré par un haut fonctionnaire de Bercy, alors au service du ministre des finances Michel Sapin (PS), comme 'risqué' et 'déraisonnable' pour l'Etat".

Or, explique le site, le contrat sera quand même signé "en hâte" en septembre 1994 par le gouvernement d'Edouard Balladur, avec l'aval de François Léotard, alors ministre de la défense, et de Nicolas Sarkozy, ministre du budget.

Quinze personnes, dont onze employés français de la direction des constructions navales (DCN), qui travaillaient à l'exécution du contrat Agosta au Pakistan, ont été tuées le 8 mai 2002 dans un attentat à Karachi. Une "vengeance" qui pourrait être liée au non-versement de rétrocommissions illégales à des intermédiaires pakistanais chargés de faciliter l'exécution du contrat, d'une valeur de 826 millions d'euros. La justice soupçonne le RPR d'avoir récupéré ces rétrocommissions pour alimenter son compte de campagne.

Selon Mediapart, "la découverte de ce document confidentiel vient renforcer, une fois de plus, les soupçons sur les arrière-pensées politiques qui ont présidé à la conclusion de ce marché d'armement". Au mois de juin, Mediapart avait rendu public des éléments d'un rapport de synthèse de la police luxembourgeoise, daté du 19 janvier 2010, qui met en cause Nicolas Sarkozy, alors ministre du budget, pour avoir "directement supervisé et validé depuis Bercy la constitution au Luxembourg d'une obscure société offshore, baptisée Heine, par laquelle ont transité les commissions"."

lien direct : http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/10/15/attentats-de-karachi-une-note-secrete-de-bercy-seme-le-doute_1426921_823448.html


KARACHI : LA COMMISSION DU SECRET DEFENSE A LA DECLASSIFICATION DE DOCUMENTS
Lemonde.fr 16/10/2010
"...Dans le dossier de l'attentat de Karachi, instruit pour son volet terroriste par le juge Marc Trévidic, qui avait demandé la déclassification en mai, l'avis favorable porte sur "un document émanant de la DGSE du 1er septembre 2000", "onze documents émanant de la DGA", la Délégation générale de l'armement, et "un télégramme du 9 février 1998 de la mission française d'Islamabad". Pour l'un des documents de la DGA, datant de 1994, l'avis favorable ne concerne toutefois que les deux premières pages...."
suite : http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/10/16/karachi-la-commission-du-secret-de-la-defense-favorable-a-la-declassification-de-documents_1427007_3224.html

lundi 11 octobre 2010

[Revue de presse] - [69] - [11 octobre 2010]

REPORTAGE I-TELE + ITW FABRICE LHOMME
08/10/2010



CAMPAGNE DE 1995 : LES DOCUMENTS QUI ACCABLENT BALLADUR
Libération Guillaume Dasquié
Depuis hier, les archives confidentielles du Conseil Constitutionnel affolent les Balladuriens. Libération publie les extraits les plus sulfureux de ces archives, dans le fichier à télécharger ici. Ils montrent qu’en 1995 de graves irrégularités ont entaché le financement de la candidature d’Édouard Balladur à la présidentielle, dont Nicolas Sarkozy était alors le porte-parole..."
lien direct : http://www.liberation.fr/politiques/01012295099-campagne-de-1995-les-documents-qui-accusent-balladur
balladur(2)


KARACHIGATE : CETTE ENQUÊTE QUE SARKOZY VEUT BLOQUER
Sarkofrance
"Un juge s'obstine. L'affaire dit du Karachigate a pris une nouvelle tournure cette semaine. le juge Renaud van Ruymbeke a décidé d'enquêter sur des «faits de corruption active et passive» dans le cadre du financement de la campagne d'Edouard Balladur en 1995. Le parquet de Paris n'a pas apprécié, jugeant que cela n'a rien à voir avec l'attentat de Karachi du 8 mai 2002. le procureur Marin avait déjà annoncé que les faits étaient de toute façon prescrits.

Le communiqué du parquet de Paris pour justifier son obstruction est éloquent :« Le cadre d'une information ouverte sur le fondement d'une telle plainte n'est manifestement pas approprié, en droit, pour investiguer sur des faits d'abus de biens sociaux au préjudice de la DCN-I et de corruption dans des conditions juridiques solide. »

Le ministère de la Justice explique donc, maladroitement, qu'en « droit », le juge ne devrait pas enquêter sur ces soupçons de corruption sarko-balladurienne sur la seule base d'une plainte des familles de victimes d'un attentat. Il y a 3 semaines, le procureur de Paris, Jean-Claude Marin, avait déjà jugé que cette affaire était prescrite. Jean-Claude Marin est ce procureur qui décidé de faire appel contre la relaxe de Dominique de Villepin dans l'affaire Clearstream..."
suite : http://sarkofrance.blogspot.com/2010/10/karachigate-cette-enquete-que-sarkozy.html


OLIVIER MORICE, L'AVOCAT QUI DÉFIE SARKOZY
Le télégramme de Brest
"Vendredi 7octobre. 15h30. Ses cossus bureaux parisiens sont envahis par les journalistes. Devant maître Morice, quatre épais dossiers et une simple étiquette «Attentat de Karachi». Télés, radios, il faut savoir en jouer. Olivier Morice n'a pas besoin d'attaché de presse. Au coeur de la mêlée, l'avocat, entouré des familles des victimes, attend. L'air grave, il va expliquer que le juge Van Ruymbeke a décidé d'enquêter sur la campagne présidentielle d'Édouard Balladur en 1995 et d'éventuelles rétrocommissions. C'est, dit-il, «une victoire considérable». Pourtant, l'avocat reste imperturbable. Il n'est pas homme à sauter au plafond. Toujours le contrôle, toujours la maîtrise de soi. Il passe à l'attaque. Il va crescendo. «C'est la preuve que nous sommes en présence d'une affaire d'État mettant en cause Zardari (le président pakistanais), l'actuel président de la République et tout le financement de la campagne d'Édouard Balladur!». Chaque mot est pesé, chaque formule mûrement réfléchie. Les «j'accuse!» ne lui font pas peur. Il dénonce les mensonges d'État. «Quand je suis convaincu de la vérité d'un combat, rien ne m'arrête», assure-t-il...."
texte intégral : http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne/olivier-morice-l-avocat-qui-defie-sarkozy-10-10-2010-1077449.php


REPORTAGE FRANCE INFO - ITW OLIVIER MORICE + FAMILLES DES VICTIMES
07/10/2010



BERNARD CAZENEUVE VEUT DES EXPLICATIONS
France3 Normandie
"Le parquet étant placé sous l'autorité directe du ministère de la Justice, Bernard Cazeneuve a protesté contre "une entrave à la justice organisée par le pouvoir".

"Je souhaite une explication du Conseil constitutionnel et une levée du secret sur ses délibérations pour comprendre pourquoi les préconisations des rapporteurs n'ont pas été suivies", a t-il déclaré.

La question du financement de la campagne électorale d'Edouard Balladur a de nouveau été posée ces derniers mois en raison de soupçons de rétrocommissions sur la vente de sous-marins au Pakistan en 1994, qui a donné lieu au versement de commissions.

Trois rapporteurs du Conseil constitutionnels avaient proposé le rejet des comptes de campagne du candidat Balladur en raison de dons en espèces d'une dizaine de millions d'euros "sans justificatifs enregistrés comme des dons de personnes physiques".

Le Conseil constitutionnel, alors présidé par Roland Dumas, avait finalement validé les comptes de campagne en octobre 1995.

Le député de la Manche s'est parallèlement étonné du refus opposé à la transmission des auditions réalisées par la mission parlementaire, dont les travaux se sont achevés en mai,
au juge d'instruction chargé de l'enquête sur l'attentat, Marc Trévidic.

"Il s'agit là d'une entrave au travail de la justice venant de la majorité parlementaire", a encore déclaré Bernard Cazeneuve, précisant avoir appris ce refus par la presse..."

Texte intégral : http://normandie.france3.fr/info/basse-normandie/bernard-cazeneuve-veut-des-explications-65284741.html


LE PRESIDENT ASIF ALI ZARDARI MENTIONNE DANS L'AFFAIRE KARACHI
L'express
"L'ordonnance du juge Renaud Van Ruymbeke, que Reuters a consultée, estime que "l'enquête préliminaire de police tend à confirmer l'existence d'une corruption au Pakistan" lors de cette vente de sous-marins Agosta qui a donné lieu à un accord sur le paiement de 84 millions d'euros de "commissions". Deux réseaux d'intermédiaires se distribuaient ces commissions, dont un dirigé par l'homme d'affaires Amir Lodhi, un proche d'Asif Ali Zardari, écrit le juge Van Ruymbeke. "Des documents ont été saisis chez l'homme d'affaires M. Lodhi montrant les liens qu'il entretenait avec l'amiral Mansur Ul Haq et M. Zardari", lit-on dans l'ordonnance du juge. [...] Reçu à l'Elysée par Nicolas Sarkozy en août dernier, Asif Ali Zardari a passé plusieurs années en prison dans son pays pour des affaires de corruption. Il a nié tout lien avec ce dossier français. Il conteste aussi être impliqué dans l'attentat anti-français de Karachi de mai 2002 ayant tué ayant 11 ingénieurs et techniciens français fabriquant les sous-marins, action que la justice française pense liée à la corruption..." Texte integral : http://www.lexpress.fr/actualites/2/le-president-asif-ali-zardari-mentionne-dans-l-affaire-karachi_926016.htm


REPORTAGE FRANCE 2

07/10/2010

jeudi 7 octobre 2010

[Revue de presse] - [68] - [7 octobre 2010] - [Van Ruymbecke va enquêter]

KARACHI : LE PARQUET FAIT APPEL DE LA DÉCISION DU JUGE VAN RUYMBECKE D'ENQUÊTER SUR DE POSSIBLES RETROCOMMISSIONS LeMonde.fr
"Le parquet de Paris a annoncé jeudi 8 octobre qu'il faisait appel de la décision du juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke d'ouvrir une enquête pour corruption concernant un marché d'armement au Pakistan en 1994. Mercredi, ce dernier a jugé recevable, contre l'avis du procureur qui jugeait ces faits prescrits, une plainte pour "corruption et abus de biens sociaux" concernant un éventuel retour en France d'une partie de commissions destinées à des officiels pakistanais.

"Pour nous, c'est une victoire considérable. C'est la preuve que notre plainte est tout à fait fondée", avait réagit Olivier Morice, l'avocat des familles de victimes de l'attentat, après la décision du juge d'instruction. Mais l'appel du parquet suspend la possibilité pour Renaud Van Ruymbeke de procéder à des investigations dans ce dossier où le nom de Nicolas Sarkozy est mentionné. "Le cadre d'une information ouverte sur le fondement d'une telle plainte n'est manifestement pas approprié, en droit, pour investiguer sur des faits d'abus de biens sociaux au préjudice de la DCN-I et de corruption dans des conditions juridiques solides", écrit le procureur de la République dans un communiqué. Il reviendra à la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris de délimiter les contours de l'enquête du juge..."

suite : http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/10/07/attentat-de-karachi-le-juge-van-ruymbeke-va-enqueter-sur-des-soupcons-de-retrocommissions_1421520_823448.html


KARACHI : LE DOCUMENT QUI RELANCE L'AFFAIRES
Mediapart
"Mediapart publie l'intégralité de l'ordonnance du juge Renaud Van Ruymbeke qui a décidé d'enquêter sur la corruption et les lourds soupçons de financement politique occulte qui pèsent, dans le volet financier de l'affaire de Karachi, sur la vente, en 1994, de sous-marins au Pakistan par le gouvernement d'Edouard Balladur. Une nouvelle très embarrassante pour l'Elysée..."
suite : http://www.mediapart.fr/journal/france/071010/karachi-le-document-qui-relance-laffaire



KARACHI : "LES DOCUMENTS METTENT EN CAUSE BALLADUR ET SARKOZY"
Nouvelobs.com Baptiste Legrand et Sarah Halifa-Legrand
"Des documents de l'enquête préliminaire sur l'affaire Karachi "mettent explicitement en cause Edouard Balladur et Nicolas Sarkozy comme donneurs d'ordre des rétro-commissions", a affirmé jeudi 7 octobre l'avocat des parties civiles, Me Olivier Morice, lors d'une conférence de presse.
[...]
"Le pouvoir a peur"

Jeudi matin, des sources judiciaires avaient annoncé que le juge d'instruction Renaud van Ruymbeke allait enquêter sur les soupçons de rétro-commissions.

Mais le parquet de Paris avait aussitôt annoncé qu'il comptait faire appel de la décision du juge.

La position du parquet de Paris "s'apparente à une entrave à la manifestation de la vérité", a dénoncé l'avocat. Cette décision démontre, selon lui, que "le pouvoir a peur".

Et de conclure que "c'est la première fois en France que l'on trouve une affaire qui mêle scandale politique avec la mort de nos ressortissants". "Nous sommes confrontés à un mensonge d'Etats, Etats avec un 's'", souligne-t-il. Lors de sa visite à Paris, le président pakistanais Zardari a soutenu que l'attentat de Karachi était "un peur acte de terrorisme" qui "n'avait rien à voir avec les contrats"."

lien direct : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20101007.OBS0936/karachi-les-documents-de-l-enquete-mettent-en-cause-balladur-et-sarkozy.html

vendredi 1 octobre 2010

[Revue de presse] - [67] - [1er octobre 2010] - [Audition de Rondot]

"Le général Philippe Rondot était entendu depuis ce matin comme témoin par un juge antiterroriste dans le cadre des enquêtes sur la mort des sept moines de Tibéhirine en 1996 et sur l'attentat contre des salariés de la DCN en 2002 à Karachi, selon des sources proches du dossier. Le général Rondot a suivi de près ces deux affaires, ayant travaillé pour la DST et comme conseiller du ministre de la Défense pour le renseignement et les opérations spéciales (Cros) de 1997 à 2005. Il consignait dans des carnets, dont une partie a été saisie par la justice, la teneur de ses rencontres et entretiens. Son audition par le juge antiterroriste Marc Trévidic a débuté dans la matinée par le dossier de l'attentat de Karachi, a-t-on précisé de mêmes sources. L'attentat fit 15 morts, dont 11 Français de la Direction des constructions navales (DCN) le 8 mai 2002 à Karachi, au Pakistan, où le général Rondot s'est rendu le mois suivant. Il fait état dans ses carnets d'un entretien avec le ministre des Affaires étrangères de l'époque, Dominique de Villepin, le 23 mai 2002, à l'issue duquel il note "interrogation sur le rôle de l'ISI", les puissants services de renseignement pakistanais..."

la suite : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/09/27/97001-20100927FILWWW00558-tibehirine-karachi-rondot-entendu.php


KARACHI, LA MISSION CACHEE DES SERVICES SECRETS FRANÇAIS
Fabrice Lhomme, Fabrice Arfi, Mediapart
"Le général Philippe Rondot a révélé au juge Marc Trévidic avoir mené à Karachi, en juin 2002, juste après l'attentat qui a coûté la vie à onze Français, une mission de la DGSE et de la DST. Le juge n'en avait jamais été informé, malgré ses demandes au ministère de la défense. Il s'est aussi vu refuser l'accès aux auditions réalisées par la mission d'information parlementaire sur l'attentat..."
La suite : http://www.mediapart.fr/journal/france/290910/karachi-la-mission-cachee-des-services-secrets-francais


KARACHI, BETTENCOURT : SARKOZY MULTIPLIE T-IL LES ENTRAVES A LA JUSTICE
LePost
"...Pire. MédiaPart révèle que le président de la commission de la défense à l'Assemblée nationale, Guy Tessier (UMP), a par ailleurs refusé, pendant l'été, de communiquer au juge Trévidic le contenu des auditions réalisées par la mission d'information parlementaire sur l'attentat.
Voilà qui montre une nouvelle fois que le pouvoir fait tout pour entraver la marche de la justice dans une affaire dont certains développements pourraient effectivement mettre directement en cause Nicolas Sarkozy....
la suite : http://www.lepost.fr/article/2010/09/30/2242526_karachi-bettencourt-le-pouvoir-sarkozy-multiplie-t-il-les-entraves-a-la-justice.html