vendredi 10 juillet 2009

[Revue de presse] - [19] - [10 juillet 2009] - Sarko promet la levée du secret défense

L'édition papier du journal Libération fait sa une et son dossier sur le scandale de Karachi et sur le scandale de Taïwan.

SECRET DEFENSE : INTERDIT DE SAVOIR
Libération, Fabrice Tassel
"Pour progresser, l’affaire de Karachi n’échappera pas à la règle qui prévaut pour tout dossier sensible : obtenir le feu vert pour la déclassification de documents secret défense. Ce sésame ne peut être levé que par le gouvernement sur avis de la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN), une structure indépendante - du moins statutairement - composée de trois magistrats (Conseil d’Etat, Cour de cassation, Cour des comptes) et de deux parlementaires (un député, un sénateur). Ces cinq membres peuvent être saisis par un ministre à la demande d’un magistrat..."
lien direct : http://www.liberation.fr/societe/0101578927-secret-defense-interdit-de-savoir

VENTES D'ARMES : TOUT EST DEAL
Libération, Renaud Lecadre
"Commissions, retrocommissions, corruption… Les affaires tournant autour de l’industrie d’armement n’en finissent pas de polluer l’atmosphère. Revue de détails..."
lien direct : http://www.liberation.fr/societe/0101578931-ventes-d-armes-tout-est-deal

KARACHI, LE MAIL DU LENDEMAIN

Liberation, Guillaume Dasquié, via Verité-Attentat-Karachi
"Juste après l’attentat, les services américains écartaient la piste islamiste.

Comme le montre un courriel reçu le 9 mai 2002 par Randall Bennett, responsable des investigations auprès des services diplomatiques américains au Pakistan, dès le lendemain de l’attentat de Karachi, des enquêteurs pakistanais écartaient l’hypothèse d’une attaque islamiste, privilégiant la piste d’une action terroriste ayant pour mobile le contrat pour la livraison de trois sous-marins français au Pakistan. Un message dont le contenu et la réalité ont été contestés ces derniers jours par des sources proches du Parquet, et par un reportage de TF1.fr, mardi, citant Randall Bennett lui-même, qui affirmait n’avoir «jamais entendu parler de cette thèse» - celle relative à un lien entre l’attentat et le contrat d’armement.

Arcanes.
Libération
s’est procuré une copie de ce courriel. Émanant de Bashir Zahooruddin, l’adjoint de Randall Bennett, il se présente comme un premier compte rendu de l’attentat. Zahooruddin y rapporte de manière détaillée des éléments d’enquête recueillis auprès d’officiers d’investigation de la marine pakistanaise. Extrait : «Pour les enquêteurs, il est difficile de croire qu’Al-Qaeda ait pu choisir autre chose qu’une cible américaine. Des ressortissants britanniques auraient pu figuraient en deuxième position dans la liste de ses cibles, mais pas des ressortissants français. Les enquêteurs de la marine sont davantage convaincus que cette attaque a été perpétrée pour saborder le projet de construction des sous-marins Agosta, mené conjointement par la France et le Pakistan.»...."
lien direct : http://www.verite-attentat-karachi.org/?p=192

Au même moment :

LE SECRET DEFENSE SERA LEVE POUR TIBEHIRINE ET KARACHI
Le Point, Reuters
"Le secret défense sera levé dans l'affaire des sept moines français tués en Algérie en 1996, a réaffirmé jeudi le président Nicolas Sarkozy, ajoutant qu'il en serait de même pour l'affaire de l'attentat de Karachi, au Pakistan, dans lequel 11 Français ont été tués en 2002..."
lien direct : http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2009-07-10/le-secret-defense-sera-leve-pour-tibehirine-et-karachi/924/0/360354

PAS DE SECRET DEFENSE ASSURE SARKOZY
Nouvelobs.com
"Le président français a dit que le secret-défense ne serait pas opposé aux enquêteurs dans les affaires du massacre des moines de Tibéhirine, en Algérie, et de l'attentat de Karachi, au Pakistan..."
lien direct : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/20090710.OBS3729/moines_tues__pas_de_secretdefense_assure_sarkozy.html?idfx=RSS_notr&xtor=RSS-17

LE COUPE FEU DE SARKOZY
Quotidien d'Oran, Karrhoubi Habib
"Il y a lieu d'essayer de décrypter les bénéfices qu'il espère tirer de l'exhumation de cette affaire des moines de Tibehirine, même au prix d'une fâcherie durable avec Alger. Le président français semble avoir en ligne de mire les autorités algériennes auxquelles il a fait, à sa manière cavalière, une «leçon de morale» en leur assénant le principe que «les relations entre les grands pays s'établissent sur la vérité et non le mensonge».
Mais c'est à un tout autre objectif qu'il a voué la réouverture du dossier de l'assassinat des religieux français en Algérie.
Pour le comprendre, il faut se souvenir qu'il y a peu, d'autres «révélations» ont agité la scène politico-médiatique française. Donnant pour cause, celles-là, un sombre règlement de compte à l'attentat qui a coûté la vie à une dizaine d'ingénieurs et techniciens français travaillant au Pakistan dans le cadre d'un contrat d'armement entre la France et ce pays. Les auteurs de ces «révélations» ont laissé entendre que cet attentat n'était pas le fait de terroristes islamistes et avancé l'hypothèse que des milieux officiels français n'y seraient pas étrangers, sur fond de guerre pour l'appropriation des dessous de table auxquels a donné lieu ce contrat. La piste donc d'une guerre souterraine franco-française a été développée. D'un côté, le clan des balladuriens, et de l'autre celui des chiraquiens..."
lien direct : http://www.lequotidien-oran.com/?news=5123721